Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/200

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froy, Delaunay, Maubant, mademoiselle Nathalie et autres. La part de la musique ne représentait pas moins de quatorze chœurs, un solo de ténor, plusieurs passages de mélodrame instrumental et une introduction d’orchestre. Il y avait pour le musicien un certain danger de monotonie dans l’emploi uniforme des mêmes ressources, l’orchestre et les chœurs.

J’eus, néanmoins, la bonne fortune de tourner assez heureusement la difficulté, et ce second ouvrage me valut une nouvelle bonne note dans l’opinion des artistes. Ma partition eut en outre une chance que n’avait pas eue celle de Sapho, pour laquelle aucun éditeur ne s’était présenté : MM. Escudier me firent l’honneur et la faveur de graver mon nouvel ouvrage gratis.

Ulysse fut joué une quarantaine de fois. C’était la seconde épreuve dont ma mère fut témoin dans ma carrière dramatique.