Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/223

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que je prie aussi de ne pas m’oublier. Dis à Fleury[1] que je suis bien fâché de n’avoir pu lui dire adieu avant mon départ. Enfin je te charge, cher ami, de tous mes souvenirs pour nos bons camarades en général et en particulier, selon la formule consacrée.

Adieu, cher Hector, je t’embrasse comme je t’aime, et c’est de tout cœur, tu le sais bien ; au reste, je peux te le dire, car dans notre exil à tous deux, j’ai la part de trois.

Tout à toi de cœur,

                   CHARLES GOUNOD.

Guénepin[2] t’écrira sous peu de jours ; il te dit mille choses aimables ; il est fort bon garçon pour moi, nous avons fait bon voyage, bien que nos nuits aient été de

  1. Domestique de confiance des pensionnaires ; au service de l’Académie, alors, depuis quarante ans.
  2. Guénepin (François-Jean-Baptiste), architecte, prix de Rome.