Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/227

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s’est agi d’aller faire ses visites d’adieu à ses clients, il a trouvé partout des visages contrits et désolés de le voir partir, des regrets universels : on ne trouverait jamais à remplacer sa délicatesse, sa loyauté, etc… enfin toutes les bonnes et estimables qualités que tu lui connais. Circonstance déjà entravant les projets de départ ; mais ce n’est pas le tout ; voici qui est venu mettre les plus gros bâtons dans les roues : ce sont ses intérêts compromis pour une somme de dix ou douze mille francs. À ce moment-là, sa présence est devenue indispensable à Paris, comme tu peux bien penser. Je suis fort inquiet de cette aventure critique et voudrais bien savoir le plus tôt possible comment cela aura tourné : je t’en informerai dans ma plus prochaine lettre. Pauvre Urbain, qui est si bon et qui s’est donné tant de mal ! Heureusement qu’il a bien du courage et qu’il sait supporter de