Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/313

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un artiste vulgaire ! un rhéteur consommé en même temps qu’un écrivain sans style ou un orateur sans flamme ! Eh quoi ! l’éloquence et la virtuosité ne sont qu’une seule et même chose ? Il n’y a nulle différence entre l’homme et l’instrument ? On oublie donc que, sous l’artisan, il y a l’artiste, c’est-à-dire l’homme, et que c’est lui qu’il faut atteindre, éclairer, transporter, transfigurer enfin, jusqu’à lui faire aimer éperdument cette incorruptible beauté qui fait, non pas le succès d’un moment, mais l’empire sans fin de ces chefs-d’œuvre qui resteront les flambeaux et les guides de l’Humanité en fait d’art, depuis l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, et jusqu’à nos jours, et après nous, et toujours !

Ignore-t-on, ou feint-on d’ignorer les lois immuables de nutrition et d’assimilation qui régissent le développement et le perfectionnement de tout organisme ? Mais si