Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/318

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pagne romaine au sein de laquelle elles se déroulent !

Et Rome elle-même, elle seule, cette triple Rome dont le front a reçu de la main des siècles la tiare auguste que porte son Pontife Suprême, et d’où rayonne, sur le monde, la lumière sans déclin de l’éternelle Vérité ! Quel niveau ! quel diapason ! quel milieu pour qui sait se recueillir !

Ah ! que l’on ne vienne plus agiter devant nous ces mots équivoques et sonores de naturalisme, de réalisme et autres semblables. Oui, l’Art c’est la Nature, d’abord ; mais la Nature vérifiée, contrôlée, pesée, en un mot jugée au tribunal d’un discernement qui l’analyse et d’une raison qui la rectifie et la restaure : l’Art est une réparation des défaillances et des oublis du Réel ; c’est l’immortalisation des choses mortelles par une élimination clairvoyante et non par un culte servile et aveugle de