Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/335

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C’est pourquoi les œuvres du bien, du vrai et du beau défient les siècles ; elles sont vivantes de l’éternité même de leur principe.

« Ciel nouveau et nouvelle terre. »

C’est ainsi que le grand captif de Pathmos, l’aigle des évangélistes, annonce la fin des temps, au chapitre vingt-unième de l’Apocalypse, cette vision grandiose qui s’achève dans l’Hosannah de la « Jérusalem nouvelle, la cité sainte, descendant des hauteurs célestes, comme une fiancée parée pour son époux ».

Quels voyants sublimes que ces grands lyriques du peuple hébreu ! Quels divins que ces devins de la croissance et de la destinée humaines ! Job, David, Salomon, les prophètes, et Paul, et Jean, l’initié aux secrets éternels et aux insondables profondeurs de la génération infinie !

Cette Jérusalem nouvelle, cette patrie de l’élection, c’est la sélection humaine, vic-