Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/350

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entière, et cela dans des termes d’une effusion, d’une tendresse, d’une chaleur qui montrent combien ces deux amis étaient dignes l’un de l’autre et faits pour se comprendre. Se comprendre ! ces deux mots font penser à l’immortelle fable de notre divin la Fontaine : les deux Amis.

Se comprendre ! entrer dans cette communion parfaite de sentiments, de pensées, de sollicitude à laquelle on donne les deux plus beaux noms qui existent dans la langue humaine, l’Amour et l’Amitié ! C’est là tout le charme de la vie ; c’est aussi le plus puissant attrait de cette vie écrite, de cette conversation entre absents qu’on a si bien nommée la correspondance.

Si les œuvres de Berlioz le font admirer, la publication des présentes lettres fera mieux encore : elle le fera aimer, ce qui est la meilleure de toutes les choses ici-bas.