Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/43

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avec « quart de bourse », c’est-à-dire un quart de moins à payer du prix de la pension. C’était à moi de parvenir, peu à peu, par mes bonnes notes de conduite et de travail, à dégrever ma mère de ce que lui coûtait le collège, en obtenant graduellement la « demi-bourse », puis les trois quarts, puis enfin la « bourse entière » ; et, comme j’adorais ma mère, et que mon plus grand bonheur aurait été de lui venir en aide par mon application, il semble que cette pensée n’eût pas dû m’abandonner un instant. Mais, hélas ! le naturel ! chassez-le, il revient au galop !… Et le mien galopait fort souvent !… trop souvent.

Un jour, je fus puni, je ne sais plus pour quelle peccadille de distraction, ou de devoir non achevé, ou de leçon non sue. La punition me parut sans doute excéder la faute, car je protestai, ce qui me valut un tel surcroît de pénitence que je fus conduit