Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/83

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assez vrai de conformité au sens du texte sacré ; mais la fermeté du dessin, le voulu y laissait fort à désirer. Quoi qu’il en soit, ce premier essai me valut de bienveillants encouragements, parmi lesquels celui-ci, dont je fus particulièrement touché. Au moment où je rentrais à la maison avec ma mère après l’exécution de la messe, je trouvai à la porte de notre appartement (nous demeurions alors au rez-de-chaussée 8, rue de l’Éperon) un commissionnaire qui m’attendait, une lettre à la main. Je prends la lettre, je l’ouvre, et je lis ceci :

« Bravo, cher homme que j’ai connu enfant ! Honneur au Gloria, au Credo, surtout au Sanctus ! c’est beau ; c’est vraiment religieux ! Bravo et merci ; vous m’avez rendu bien heureux. »

C’était de l’excellent M. Poirson, mon ancien proviseur de Saint-Louis, alors proviseur du lycée Charlemagne. Il avait vu