Page:Gourmont - La Belgique littéraire, 1915.djvu/27

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qu’elle ne fût jugée et aussitôt mise à sa place. Tant d’autres revues littéraires belges ont suivi ces deux-là, jusqu’à la plus récente et l’une des plus décidées, Le Masque, qu’elles sont devenues un peu oubliées ou dédaignées de la génération nouvelle ; pourtant aucunes autres n’ont eu pareille influence et n’ont mieux combattu pour la liberté de l’art.

La première œuvre importante d’Émile Verhaeren fut donc accueillie avec réprobation par la critique officielle, mais elle trouva des amis dans la jeunesse et fut défendue par des poètes qui étaient, comme Albert Giraud, en train de se faire une grande réputation, par des esprits éclairés, comme Edmond Picard, homme de goût, écrivain des plus distingués, par des romanciers, Camille Lemonnier, Georges Eekhoud, l’un déjà