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BALZAC CHEZ LUI.

tion, et même de bienveillance qu’elle rencontrait dans le gouvernement d’alors ; les dangers et la honte pour la France de ne pas changer un tel état de choses.

Il était dans les intentions de la Société des gens de lettres de tirer ce manifeste à un nombre considérable d’exemplaires, de le remettre aux deux Chambres et de le répandre ensuite à profusion.

Comme il importait que ce manifeste fût aussi irréprochable dans le fond que dans la forme, le comité décida qu’il serait confié aux longues méditations d’une commission d’élite. Elle fut composée, entre autres membres, de MM. Victor Hugo, Louis Desnoyers, François Arago, Merruau et de Balzac. M. Merruau présenterait d’abord un canevas ; le comité le ferait ensuite imprimer sur placards ; puis sur les marges spacieuses de ces placards, chaque membre du comité, et non pas seulement de la commission, écrirait ses doutes, ses réflexions, ses observations critiques, sans négliger d’indiquer les améliorations qu’il jugerait convenable d’introduire dans la rédaction. Après dix-huit mois environ de délais, de remises, de rendez-vous pris sans résultats, la commission des relations officielles n’avait encore rien produit, rien fait, rien ébauché. Il est vrai qu’un in-