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BALZAC CHEZ LUI.

« — C’est indispensable, et le numéro de sa maison.

« — Voilà ! me dit-elle, en m’indiquant une rue et un hôtel.

« — C’est bien, c’est tout. Dans quelques instants, je l’espère, madame, tout sera réparé.

« — Et comment ?

« — Vous allez le savoir.

« — Et plus de coups de poignard, plus de disparition violente ?

« — Rien de tout cela, puisque vous n’en avez pas voulu. Tout se passera de la manière la plus simple, et c’est vous-même, madame, qui, par votre sincérité presque complète, venez de m’inspirer le moyen dont je vais faire usage pour que votre réputation ne soit pas compromise, et pour que le corps de M. de Karls… soit respecté comme il le serait au milieu même de sa famille. Dans un quart d’heure, les restes de M. de Karls… seront chez lui, dans sa chambre. Et vous, madame, ajoutai-je en tirant ma montre, dans cinq minutes vous serez dans votre voiture, qui roulera vers votre hôtel, délivrée du triste dépôt qu’elle renferme.

« — Ah ! monsieur, quelle reconnaissance sera la mienne ! Mais quelle reconnaissance sera jamais à la hauteur du service que vous me rendez ? »