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le dragon rouge.

« Maintenant, dit-il, vous pouvez dormir sans crainte, madame la marquise de Courtenay, la femme de mon frère. »


xx

À la pointe du jour, avant que leur hôte fut levé, ils montèrent en voiture et reprirent la route de Florence.

Ils s’efforçaient tous deux de porter la conversation sur des choses sérieuses, tandis qu’ils se rapprochaient de leur demeure, où il leur tardait maintenant d’arriver.

Casimire se plaignait au commandeur de la triste position que lui faisait l’exil. Elle ne pouvait se rendre à Paris ; cependant à Paris seulement elle trouverait des médecins assez habiles pour traiter la maladie de son mari. Quel avenir était promis à ses enfants, qu’elle était privée par l’exil de faire élever dans les établissements spécialement consacrés à l’éducation des enfants nobles ? N’avait-elle pas droit aussi à réclamer la dot de sa mère, injustement comprise dans la confiscation des biens de son père, le comte de Canilly ? Ce n’est pas qu’elle n’eût déjà chargé à Paris des personnes influentes de réclamer en sa faveur auprès des ministres ; mais ces personnes n’avaient pas beaucoup osé s’avancer, de peur de déplaire à la cour, composée à peu près comme au temps du ré-