Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/136

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Paquerette s’en alla rouge et pâle à la fois comme une cerise anglaise, en tenant toujours collée entre le plateau de cristal et sa main qui la soutenait, une lettre qu’elle avait projeté de remettre à lord Glenmour, et d’où venait toute sa distraction.

Dès qu’elle fut sortie, Paquerette reprit la lettre de dessous le plateau, et en la glissant dans la poche de son tablier de satin rose, elle dit en soupirant : Allons, je n’aurai pas ce courage… pourtant, mon Dieu !…

Paquerette descendit ensuite l’escalier voûté qui menait aux cuisines du château et au jardin.

— Je vous disais, mylord, reprit imperturbablement lady Glenmour, que j’avais la clé de votre refus de me conduire à Londres avec vous. Oui, vous avez fait croire aux membres du club que je vous avais enlevé sur le chemin de Londres à Brighton et vous craignez