Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/147

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Enfin, aimé ou non de lady Glenmour, il faudra qu’une fois à Londres, puisqu’un ordre de l’amirauté m’y appelle, je remonte de recherche en recherche à l’auteur de ce trait. Tout cela ne serait rien et je finirais bien par oublier le comte de Madoc et le dernier coup de poignard qu’il vient de me porter, si j’étais aimé de Flavy. Aimé ! est-ce qu’elle aime quelque chose ? Je pourrais bien la punir de son dédain en l’embarquant sur ma frégate et en l’emmenant avec moi aux Indes. Il faudrait bien alors qu’elle changeât. Si du moins elle me haïssait ! je pourrais m’emporter contre elle, l’accabler, la briser… oui la briser comme j’ai pulvérisé cette chaîne d’or, s’écria lord Glenmour en en jetant les morceaux dans la cheminée ; mais elle ne me hait même pas. Je ne puis croire pourtant que c’est pour me faire peur qu’elle m’a parlé du comte de Madoc, et qu’elle m’a obligé à répondre à toutes ses questions sur