Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/148

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lui. Non ! oh ! non. Lady Glenmour n’a jamais vu le comte ; elle en parle parce qu’elle en a entendu parler à la cour où l’on parle de tout, mais elle n’avait aucune intention… Quelle intention ?… Celle de me rendre jaloux du comte ?… Non, non, non ! répéta trois fois Glenmour avec une terreur rentrée… Ce n’est qu’extraordinaire, voilà tout. Le nom du comte est venu sur ses lèvres comme les noms de Wallace et de Dixon, membres comme lui, comme moi, du club des Dangereux. Du reste, je vais écrire aussi ou plutôt faire écrire au journal de la Cour pour qu’il annonce que je me suis retiré avec ma femme aux environs de Lisbonne et si c’est lui, si c’est le comte de Madoc qui a inséré cette note, il sera joué à son tour. Du reste il doit être en ce moment à Venise avec Mousseline, car je l’épie aussi ; on l’observera mieux encore, s’il le faut… Tenez-vous tranquille, comte !