Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/267

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je vous enverrais une permission de divorcer. Votre condescendance à mon bon plaisir mérite ce privilége exceptionnel. »

Un mois après le scandale arrivé au théâtre, la comtesse de Wisby, demoiselle d’honneur de la reine, devenait lady Glenmour, celle que nous avons vue si dolente et si froide dans son château de Ville-d’Avray. Ce coup de fortune et d’audace releva immédiatement la situation morale de lord Glenmour, qui dit et fit dire partout que lui et Madoc étant en rivalité, ce qui était vrai, auprès de deux femmes d’une ressemblance inouïe, et du reste incontestée, lui, lord Glenmour, avait été assez favorisé pour obtenir la demoiselle d’honneur, tandis que Madoc n’avait eu que la demoiselle de théâtre.

Les faits étaient trop réels ; ils s’accordaient trop bien pour que la version de Glenmour fût mise en doute. Ils avaient été épris de la