Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/308

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de poste, ce qu’on avait appris par les claquements de fouet du postillon, l’une des deux vieilles femmes, madame de Boulac, s’était penchée sur l’autre, madame de Martinier, pour lui dire : « Voyez si la mylady aime le moins du monde son mari. Il part et elle n’est pas plus émue que les chinoiseries de sa cheminée. » Malheureusement en se penchant sur madame de Martinier, madame de Boulac avait mis en contact son chien griffon, si hargneux, avec un autre animal que madame de Martinier avait porté à la soirée caché sous son châle. Cet animal était un petit chat dont elle n’avait pas voulu se séparer en venant à Ville-d’Avray, chez lady Glenmour : si rapprochés l’un de l’autre, les deux animaux avaient, l’un aboyé, l’autre miaulé, et tous deux s’étaient appréhendés au corps avec leur acharnement naturel. Des genoux de leurs maîtresses épouvantées, ils avaient