Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/52

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toutes sortes de bons soins pour moi. Il m’apprit son état…

— C’est qu’il croyait que tu étais l’enfant de quelque gros richard, et il comptait…

— Il ne comptait sur rien du tout ; il m’aimait parce qu’il était enfant trouvé comme moi…

— Bon ! interrompit Faucheux, et de deux !

— Voyons ! dit Pétroquin, tu aimas la fille. « Ah ! messieurs, c’était un de ces anges que Dieu envoie de loin en loin sur la terre, pour la consoler et lui faire prendre en patience les misères de cette vallée. » Autre discours.

— Je ne dis plus rien, s’écria Bergamotte avec humeur. Je ne veux pas qu’on se moque d’une femme que j’ai aimée.

— On ne se moque pas ! on pérore.

— Bergamotte, intervint le président, nous t’écoutons. Poursuis.

— Je m’aperçus, au bout de quelques an-