Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je me rends au vœu de notre honorable président, reprit Bergamotte, non moins ivre que ses interrupteurs.

— Je ne tardai pas à savoir ceci : Schmitt, un soir d’hiver, enleva, aidé par des artilleurs de Vincennes, autres choucroûtes comme lui, des Schmitt, des Schmaltz, des Schmültz, la fille de Kleinberg, et l’emmena par force dans une campagne à quelques lieues de Paris. De là il écrivit au père de la lui donner sinon… sinon qu’il la lui rendrait. Le brigand !… Mais je me suis vengé aux deux tiers… l’autre tiers je le tiens entre la queue et la tête, par le rable.

À ce moment les doigts nerveux et tremblants de Bergamotte parurent des griffes recourbées. Il semblait tenir et soulever un lièvre et se disposer à lui rompre les reins.

On ne faisait plus mine de l’interrompre.

— Pourquoi me venger, direz-vous ? parce