Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/100

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Le fils d’un roi, et d’autres jeunes gens de qualité de ce pays, envoyés en Portugal, du temps du roi Emmanuel, y suivirent les universités avec distinction, et plusieurs d’entre eux furent promus au sacerdoce[1]. Le gouvernement portugais a toujours insisté pour que le clergé séculier et régulier, de ses possessions en Asie, fût de Noirs. Le chapitre primatial de Goa, composé surtout de Blancs et de Mulâtres, avoit peu de Noirs, lorsque le missionnaire Perrin, qui vient de publier son voyage dans l’Indoustan, visita cette ville ; mais il a soin d’observer que c’est une infraction au vœu prononcé du gouvernement[2].

À la fin du dix-septième siècle, l’escadre de l’amiral du Quesne vit aux îles du Cap-Vert, un clergé catholique nègre, à l’exception de l’évêque et du curé de Saint-Yago[3]. De nos jours, Barrow, et Jacque-

  1. V. Histoire du Portugal, par La Clede, 2 vol. in-4o, Paris 1735, t. I, p. 594, 95.
  2. V. Voyage dans l’Indostan, par Perrin, in-8o, Paris 1807, t. I, p. 164.
  3. V. Journal d’un Voyage aux Indes orientales,