Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/165

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ils amincissent les cuirs au point de les rendre souples comme du papier ; le seul instrument qu’ils emploient, est un couteau fort simple, qui leur suffit pour des travaux délicats[1].

Les mêmes observations s’appliquent aux Nègres de Malacca et d’autres parties des Indes. On envoie des esclaves noirs et blancs à Manille. Sandoval, qui les a fréquentés, assure que tous sont doués d’une grande aptitude, surtout pour la musique ; leurs femmes excellent dans les ouvrages à l’aiguille[2]. Lescalier, en voyageant dans le continent asiatique, a trouvé que les Nègres à cheveux longs sont très-instruits, parce qu’ils ont des écoles. Comme les autres Indiens, ils fabriquent les mousselines recherchées que ce pays envoie en Europe. La France, disoit un autre voyageur, est pleine des étoffes faites par les esclaves noirs[3].

  1. V. Fragment d’un voyage, etc., t. I, p. 413 et suiv. ; et t. II, p. 380, etc.
  2. V. Sandoval, part. I, l. ii, c. xx, p. 205.
  3. V. Journal d’un voyage aux Indes, sur l’escadre de du Quesne, t. II, p. 214.