Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/176

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vingt-cinq myriamètres du Cap, le gouvernement est patriarchal, le chef a droit de désigner son successeur ; mais en tout il agit d’après les vœux du peuple, que lui transmet son conseil composé de vieillards ; car chez les Boushouanas la vieillesse et l’autorité sont encore comme chez les anciens peuples, des expressions synonymes[1]. Il est affligeant que des contre-temps, dont Barrow donne le détail, l’ayent empêché d’aller chez les Barrolous, qu’on lui a peints comme plus avancés dans la civilisation, qui n’ont aucune idée de l’esclavage, et chez lesquels on trouve de grandes villes, où divers arts sont florissans[2]. J’oubliois de dire, d’après Golberry, qu’en Afrique on ne voit pas un seul mendiant, excepté les aveugles, qui vont réciter des passages du Coran, ou chanter des couplets[3].

Des colons reprochent aux Nègres marrons, si improprement appelés rebelles, soit

  1. V. Voyage à la Cochinchine, etc., t. I, p. 289 et suiv.
  2. Ibid., p. 319 et suiv.
  3. V. Fragment d’un voyage, etc., t. II, p. 400.