Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/197

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trées peu connues ; mais Michaud étant allé mourir sur les côtes de Madagascar, son Nègre, qui l’avoit suivi, a été vendu impitoyablement. J’ignore si l’on a fait droit aux réclamations de Michaud fils contre ce trait d’inhumanité.

Quelquefois, chez les Turcs, les Nègres arrivent aux postes les plus éminens ; les écrivains s’accordent à citer le Kislar-Aga, ou chef des eunuques noirs de la Porte, en 1730, comme un homme d’une sagesse profonde et d’une expérience consommée[1].

Adanson, étonné de voir les Nègres du Sénégal lui nommer un grand nombre d’étoiles, et raisonner pertinemment sur les astres, assure qu’avec de bons instrumens ils deviendroient bons astronomes[2].

Sur divers points de la côte il y a des Nègres sachant deux ou trois langues, et faisant les fonctions d’interprètes[3]. En géné-

  1. V. Observations sur la religion, les loix, les mœurs des Turcs, traduit de l’anglais, par M. B., Londres 1769, p. 98.
  2. V. Voyage au Sénégal, p. 149.
  3. V. Clarckson, p. 125.