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Médecine domestique de Buchan[1], et la Médecine du voyageur, par Duplanil, le spécifique qui guérit la morsure du serpent à sonnettes. J’ignore si l’inventeur est Derham ; mais un fait certain, c’est qu’on le doit à un Nègre auquel l’assemblée générale de la Caroline donna la liberté, et décerna pour récompense une pension viagère de cent livres sterlings[2]. Blumenbach, voyageant en Suisse, vit à Yverdun une Négresse qui étoit citée comme la personne la plus habile du pays dans l’art des accouchemens. Il rappelle à cette occasion, que Boërhave et de Haen, ont vanté le talent de plusieurs Nègres pour la médecine. Le nom de Derham peut s’ajouter honorablement à cette liste.

Fuller (Thomas), né en Afrique, et résidant à quatre mille d’Alexandrie, en Virginie, ne sachant ni lire, ni écrire, s’est fait admirer par sa prodigieuse facilité pour les calculs les plus difficiles. Entre les traits par lesquels on a mis son talent

  1. Buchan. V. sa Médecine domestique, Paris 1783, t. III, p. 518.
  2. V. Médecine du voyageur, par Duplanil, 3 vol. in-8o, Paris 1801, t. III, p. 272.