Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/240

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passa à l’Université de Leyde, trouva partout des protecteurs zélés, et se livra à la théologie, sous d’habiles professeurs, avec l’intention de retourner dans son pays pour y porter la foi à ses compatriotes. Après avoir fait ses cours pendant quatre ans, il prit ses grades, et fut envoyé, en 1742, comme missionnaire calviniste, à Elmina, en Guinée. Une gazette anglaise s’appuyant de l’autorité de Metzère, ministre de l’Évangile à Harlem, débitoit, comme bruit vague, que Capitein, retourné en Guinée, y avoit repris les mœurs idolâtres[1]. Cette anecdote est seulement adoucie dans une lettre que m’adresse de Vos, ministre mennonite d’Amsterdam, auteur de bons ouvrages contre l’esclavage des Nègres et le duel. Il prétend que Capitein, cité avec éloge avant son départ, et dont le portrait, gravé par Tanje d’après Van Dyck, circuloit dans toute la Hollande, ne soutint pas sa réputation ; qu’à son retour en Europe, des bruits fâcheux se répandirent sur l’immoralité de

  1. V. le journal, the Merchant, n° 31, 14 août 1802.