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SUZANNE NORMIS.

gateur, puis, revenant à l’examen de ses manchettes :

— On va trouver l’archevêque.

— Ah ! et puis ?

— Et puis, on lui demande une dispense.

— Fort bien, et puis ?

— On l’obtient.

— Parfait, Qu’est-ce que cela coûte ?

— Cela ne coûte rien du tout, dit ma belle-mère en me regardant d’un air de défi.

Je m’inclinai avec respect.

— Alors, fis-je observer, pourquoi tout le monde ne demande-t-il pas des dispenses ?

— Tout le monde n’est pas aussi mauvais chrétien que vous ! grommela madame Gauthier.

Je m’inclinai derechef, mais pour la remercier.

— Mais encore, cette grande perte de temps, si onéreuse pour les parents pauvres…

— Pour les parents pauvres on peut n’exiger qu’un an.

— Ah ! Et les parents riches peuvent avoir une dispense ? de combien ?

Ma belle-mère me tourna le dos. C’était son argument quand elle n’avait pas envie de répondre.