et des chérubins (êtres ailés à face humaine), et ces figures étaient plaquées d’or. Le temple avait soixante coudées de long, vingt coudées de large et trente de hauteur. Il comprenait le Saint des saints, enceinte carrée de vingt coudées de côté, et le sanctuaire, long de quarante coudées. À l’entrée était un portique découvert (oulam), de la largeur du sanctuaire et d’une longueur de dix coudées. En avant de ce portique étaient deux colonnes d’airain, appelées l’une Boaz, l’autre Yakkin, dont les chapiteaux étaient garnis chacun de cent grenades d’airain. Le Saint des saints était situé à l’ouest, à l’opposite du soleil levant. On n’y voyait que les chérubins, destinés à l’arche d’alliance qu’on devait y introduire et qui contenait les tables de la Loi. Le sanctuaire ne renfermait qu’un autel de bois de cèdre entièrement revêtu d’or, cinq candélabres d’or à droite et autant à gauche, enfin une table garnie d’or pour les douze pains de proposition.
Le temple était entouré d’une vaste cour ou parvis, où se trouvaient un grand autel d’airain et une immense cuve, dite la mer d’airain, dont le rebord était orné extérieurement de calices de fleurs et de lis, et par-dessous de coloquintes. Cette cuve était supportée par douze bœufs d’airain, tournés, trois par trois, vers les quatre points cardinaux. L’eau de ce vase, destinée aux ablutions des prêtres, — qui devaient se laver les mains et les pieds avant d’entrer dans le sanctuaire, — s’écoulait probablement au moyen de robinets. Il y avait dans le parvis dix autres cuves plus petites, artistement travaillées et montées sur des roues qui permettaient de les faire circuler. Salomon fit confectionner en or une quantité de vases sacrés, destinés aux sacrifices, à l’encensement ou autres usages religieux. Partout, au dedans comme au dehors du temple, c’était une profusion de richesse et de splendeur.
Salomon voulut aussi, à côté des sacrifices, faire une place à la musique vocale et instrumentale, comme moyen d’élever les âmes. A cet effet, il fit fabriquer des harpes et des luths en bois de sandal.
Lorsque le temple fut achevé après sept ans de travail (1007), on en fit solennellement la dédicace. On fixa, par cette cérémonie, le mois où se terminaient les travaux des champs et les vendanges.