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SOUCHONC — SOUDAN

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SOUCHONG (V. Thé).

SOU CHU de Rennefoht, voyageur français (V. Rennefort).

SOUCI (Calendula L.) (Bot.). Genre de Composées-Tubiliflores, formé d’herbes de la région méditerranéenne, à feuilles alternes, oblongucs, à capitule solitaire à l’extrémité de la hampe florale ; involucre hémisphérique ; réceptacle nu ;

akènes de la cir-

conférence for-

tement recour-

bés. Le C. o/Ji-

cinalis L. ou

Souci des jar-

dins ou Soleil,

dégage une

odeur désagréa-

ble. Les feuilles

étaient jadis

préconisée s

contre les cors

et les verrues ;

la décoction des

fleurs était ré-

putée fondan-

te, antiscrofu-

leuse, anti icté-

rique et surtout

sudorifique et

emménagogue .

On attribuait les

mêmes proprié-

tés au C. ar-

yens is L. ou

Souci des vi-

gnes.

Rameau florifère et fructifère du Calen- !^ dula of/lcinalis L. SOUCIA.

Com. du dép.

du Jura, arr. de Lons-le-Saunier, cant. de Clairvaux ; 2(55- hab. Stat. du chem. de fer P.-L.-M. Ruines de l’aqueduc du Mont-Pilat.

SOUCI ET (Etienne), érudit français, ne à Bourges le 12 oct. 1G71 , mort à Paris le 14 janv. 1714. Jésuite, il enseigna la théologie morale, puis devint bibliothécaire du collège Louis le Grand. Très instruit, il a laissé un assez grand nombre de traités d’érudition pure, a collaboré aux Acta Sanciorum, au Dictionnaire et aux Mémoires de Trévoux, etc. Citons de lui : Recueil de dissertations chronologiques (Paris, 1726, in-4) ; Observations mathématiques (1729-32, 3 vol. in-4) ; Dissertation sur les médailles de Pythodoris, reine de Pont, etc. (1736, in-4), etc. R. S.

SOUCIEU en-Jarrest. Com. du dép. du Rhône, arr. de Lyon, cant. de Saint-Genis-Laval ; 1.663 hab. SOUCIRAC. Com. du dép. du Lot, arr. de Gourdon, cant. de Saint-Germain ; 436 hab.

SOUCLIN. Com. du dép. de l’Ain, arr. de Belley, cant. de Lagnieu ; 423 hab.

SOUCY. Com. du dép. de l’Aisne, arr. de Soissons, cant. de Villers-Cotterets ; 137 hab. SOUCY. Com. du dép. de l’Yonne, arr. et cant. (N.) de Sens ; 612 hab.

SOUDAINE. Rivière du dép. de la Corrèxe (V. ce mot, t. XII, p. 1071).

SOUDAINE-Lwinadiére. Com. du dép. de la Corrèze, arr. de Tulle, cant. de Treignac ; 839 hab. S0UDAK (russe Ssuvoj). Village de Russie, sur la côte S. de la Crimée, au débouché d’une large vallée ; 400 hab. Station balnéaire fréquentée ; vignoble renommé, exportation de vins et fruits secs. Ce fut au moyen âge une grande place commerciale : au vm e siècle sous les Byzantins, au xiu e sous les Vénitiens, puis sous les Génois (1365) ; on y voit encore les restes du fort génois. C’était le centre de leur trafic avec l’Asie centrale, par l’intermédiaire des Mongols (V. Commerce), et le nom de Soudak fut étendu à toute la région (V. Mongolie). La conquête ottomane et les découvertes maritimes de la fin du xv e siècle firent abandonner cette voie. SOU DAN. Com. du dép. des Deux-Sèvres, arr. de Melle, cant. de La Mothe-Saint-Héraye ; 867 hab. SOUDAN ou NIGRITIE. Le nom de pays des noirs (arabe Bled es Soudan) est appliqué par les peuples de race blanche à une vaste région de l’Afrique moyenne qui s’étend au S. du Sahara sur à peu près 5 millions de kil. q. peuplés de 60 millions d’hommes, entre 9° et 17° lat. N., 13° long. 0. et 33° long. E. Les limites en sont un peu flottantes ; du coté du N., c’est le désert, avec un certain doute sur l’attribution de la zone des terres légères, le Sahelau Sahara ou au Soudan ; à 1*0., les massifs montagneux du Fouta-Djallon et de la Sénégambie, mais on peut aussi rattacher au Soudan le bassin du Sénégal ; au S., on regarde comme bornant le Soudan les hauteurs qui divisent le bassin du Niger des bassins côtiers rattachés à la Guinée, puis la ligne de faite entre le bassin du Congo et ceux du Niger, du Tchad, du Bahr-el-Ghazal ; à l’E., la limite serait formée par les massifs du pays des Gallas et de l’Abyssinie. Cette appellation un peu vague de Soudan, distingué du Sahara par son climat et son régime de pluies tropicales plutôt que par son orographie, réunit donc des régions que l’on divise en trois groupes : Soudan occidental ou français comprenant les pays de l’Atlantique (ou du Sénégal) au cours inférieur du Niger ; Soudan central, comprenant le bassin du lac Tchad et les pays à l’E. du bas Niger, partagés entre l’Angleterre, l’Allemagne et la France ; Soudan oriental ou égyptien, comprenant le bassin moyen du Nil. Dans son ensemble, le Soudan forme une vaste plaine accidentée de collines d’une ait. moyenne de 400 à 600 m., avec pourtant quelques massifs isolés, sur le pourtour du bassin du Tchad, dans l’Adamaoua (3.000 m.) et le Dar-For (1.830 m.). Le sol parait formé de roches cristallines qui émergent en bien des endroits, mais sont généralement couvertes de sédiments calcaires ou sablonneux, d’alluvions anciennes et modernes souvent ferrugineuses.

On trouvera dans l’art. Afrique les indications générales notamment sur les explorations (t. I, pp. 715 à 720), sur le Climat, la Flore, la Faune, Ethnographie (pp. 735 et 736), la Linguistique (pp. 738 et 739). la Géographie médicale (pp. 747 à 749). V. aussi les art. Linguistique et Races humaines. Les détails se trouvent aux art. Sénégal, Niger, Tchad, Nil, etc., et aux noms des divers pays et des divers peuples compris dans le Soudan, par exemple : Macina, Mossi, Gando, Sokoto, Bornou, Kanem, Adamaoua, Baghirmi, Ouadaï, Dar-For, Kordofan, Sennaar, Mandingues, Bambaras, So.nriiaï, Touareg, etc. Nous nous bornerons donc ici à retracer brièvement les caractères généraux, l’histoire, et à indiquer l’organisation politique des régions qui ont conservé jusqu’à une époque récente ce nom de Soudan : le Soudan français et le Soudan égyptien. Soudan français. — En parcourant d’O. en E. le Soudan français on observe les caractères suivants. R est compris entre la région désertique du Sahara au N. et la région côtière de la Guinée au S. Des deux côtés, les limites sont indécises, et on observe une zone de transition. La grande solitude saharienne ne se montre qu’avec les terrains dévoniens et les vastes dunes. Entre ceux-ci et la vallée alluviale du Sénégal s’étend une zone de grès siliceux, de quartz, de dépots ferrugineux, sorte de haute plaine ondulée où les pluies entretiennent une végétation caractérisée par les Mimosées ; les bas-fonds sont parfois marécageux ; cependant, dans la saison sèche, le sol parait aride et nu. Au N., ces pays du lessagert. du Tagant atteignent le massif quartzeux de l’Adrar ; à l’E., ils se continuent par les plaines ondulées i’El-Hodh jusqu’à la