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SOUDAN — SOUDE

Vuillot. Caite du Soudan français au 400.000». — Cf. les cartes générales d’Afrique, notamment celles de Ilabenicht, Lannov de Bissv, etc. — Elisée Reclus, Géographie universelle. — Caillé, Journal d’un voyage à Tombouclou et A Dienné, 1824, 3 vol. — Barth, Voyages et découvertes. 18(51. 4 vol. — Nacktigal Sahara und Sudan, Leipzig, 1879-89, 3 vol. — James, The Kild tribes of the Sudan, 2’ éd., 188*. — Wilson et Kelkih, Uganda and JEgup. Soudan. 2 vol. — Paulitschkte, Die Sudanlœnder, 1884. — Kaidiikube. l’Avenir du Soudan et du Sahara. 1889. — Galliem. Mission A Ségou, 1883. — Bin- < ;er, Du Haut Niger au golfe de Guinée. 1887-89, 2 vol. — Monteii., De Saint-Louis A (a Tripolitaine par le lac Tchad ; Paris, 1895.— Le Chatei.ier, le Soudan français. [890. _ Du même, l’Islam dans l’Afrique occidentale, 1899 avec bibliographie). — Notices et rapports de l’Office colonial français. — Publications de l’Exposition universelle de 1900 (Sénégal, Soudan, Guinée française. Cote de l’Ivoire, Dahomev). — Le Sénégal, publie, offic. — D’-BARRET,r.A/’rir2ueoccideri(aIe,2vol. — IV» Nicolas, Lacaze et Signol, Guide hygiénique et médical du voyageur dans l’Afrique centrale, in-18. — RussELLet Gattik, fîuin of the Sudan, 1883-91, 1892. — Ohrwalder, Au/stand und Reich des Mahdi im Sudan ; Innsbruck. 1882. — Slatin i-acha, Fire and sword in the Sudan, 1895. — Atteridge, Towards Khartoum, 1897. — Alfort et Dbnniltowns, The Egyptian Sudan, ils lost and ils recovery, 1898, in 8.

— R. de Caix, Fac’ioda, 1899. — Commandant Bujac, Précis des campagnes contemporaines en Egypte et au Soudan. 1899.

SOUDAN. Corn, du dép. de la Loire-Inférieure, arr. et cant. de Chàteaubriant ; "2.652 hab. Stat. du chem. de fer de l’Ouest.

SOUDAT. Corn, du dép. de la Dordogne, arr. de Nontron, cant. de Bussières-Badil ; 350 hab. S0UDAY. Coin, du dép. de Loir-et-Cher, arr. de Vendôme, cant. et à 6 kil. N.-N.-O. de Mondoubleau, entre la Braye et la Grenne, ait. 173 m. ; 1.264 hab. L’église, datant du xvi e siècle, est bâtie sur une crypte romane. On y remarque une belle grille de la Renaissance, une jolie statuette, un tabernacle du xvn e s. et de belles verrières de la Renaissance. Au N. est le château de Glatigny, construit en 1540 pour Martin du Bellay.

Bibl. : P. Moulard. Noies sur Souday ; Mamers, 1885, in-8.

S0UDDH0DANA. Père du Bouddha, il appartenait à la famille des Sakyas et régnait à Kapilavastou, dans le Traï népalais. Il s’opposa par tous les moyens, mais sans succès, à ce que son fils se fit moine mendiant. Plus tard, quand celui-ci eut atteint la condition de Bouddha, il le fit prier de venir à Kapilavastou, l’y reçut avec les plus grands honneurs et se convertit à sa doctrine. Il serait mort en odeur de sainteté.

SOU D E. I . Chimie. — On appelle soude la base NaOHO qui, par sa combinaison avec les acides, engendre les sels de sodium ; on la désigne souvent par l’expression de soude caustique, pour la distinguer du carbonate de soude appelé communément soude. Enfin, la même désignation de soude s’étend au produit de la combustion des varechs, matière première pour l’extraction de l’iode et la préparation du chlorure de potassium. Cette matière, constituée surtout par du sel marin, du chlorure de potassium, un peu de sulfate, de carbonate de potasse et d’iodure de potassium, avec du charbon, se prépare : en France, sur les cotes de la Bretagne et de la Normandie, en Ecosse, en Norvège et au Japon, c.-à-d. sur toutes les côtes où abondent les goémons. Ceux-ci se rencontrent là ou aboutissent les courants marins chauds apportant la chaleur nécessaire à leur développement. La récolte du goémon se fait sur la côte à l’aide de perches qui permettent de détacher la plante par sa base après l’avoir enroulée autour de la perche. Dans les régions où la mer est peu profonde, on procède directement par coupage, enfin, à la suite des tempêtes, la mer rejette des quantités considérables de goémons qui ont été détachés par les vagues et viennent ensuite échouer à la côte. Les goémons les plus riches en iode sont les premiers, ils sont retirés de l’eau immédiatement et ne peuvent, après la mort de la plante, en vertu d’un phénomène d’osmose inverse de celui qui les a enrichis en iode, abandonnera la mer leur iodure ; au contraire, les plantes coupées perdent un peu d’iodure par leur section, et les plantes qui GRANDE ENCYCLOPÉDIE. — XXX.

ont séjourné quelque temps dans l’eau, après être détachées de leurs racines, ont perdu une grande partie de l’iode ; de là, des richesses très variables des soudes provenant de ces différents goémons.

Les goémons desséchés à l’air sont brûlés ensuite dans des fours assez primitifs et de forme variable avec les différents pays. A Quiberon, par exemple, on creuse dans le sol une fosse parallélipédique de 5 m. de long, 1 m. de large et m ,50de profondeur ; on en tapisse les parois avec des pierres schisteuses de la région ; le varech amené dans cette cuve est allumé et la combustion conduite de façon à amener la plus grande partie de la masse à fusion. En brassant le tout, on forme une masse fondue homogène que l’on peut ensuite casser en gros pains commodes pour le transport. II faut éviter la présence du sable dans la fabrication de la soude, car la silice, au contact des iodures, dégage de l’iode et diminue d’autant la valeur de la soude, valeur proportionnelle à sa teneur en iode. Cinq tonnes de goémon sec donnent une tonne de soude contenant de 1/2 à 1 kilogr. d’iode. La soude achetée par les fabricants d’iode est traitée dans leurs usines pour l’extraction de cet élément ; on obtient, comme produit secondaire, du chlorure de potassium.

S^de caustique. For*. fZ : y- ^OHO.

La soude caustique prend naissance :

1" Dans l’action du sodium sur l’eau, en même temps qu’il se dégage de l’hydrogène :

Na + H 2 0* = NaOHO -f H.

2° Dans l’hydratation du protoxyde de sodium : NaO -+- HO = NaOHO.

3° Dans la décomposition par la chaux d’une solution bouillante et suffisamment étendue de carbonate de soude : C 2 4 2NaO -f- 2CaOHO = C-0 4 2Ca0 + 2NaOHO. 4° En traitant par la baryte une solution de sulfate de soude :

S 2 6 2NaO + 2BaOH == S 2 0«2BaO -+■ 2NaOHO. 5° Le carbonate de soude perd son acide carbonique quand on le décompose par la chaleur en présence d’oxyde de fer, il se forme une combinaison de soude et de fer décomposable par l’eau :

C*0 4 2Na<) + 2H0 = C’O' -f 2NaOHO.

6" La solution de sel marin est décomposée par le courant électrique en chlore et soude qui s’accumule au pôle négatif :

NaCl -f 2H0 = Cl -+- NaOHO + H.

+

Dans les laboratoires, on prépare des solutions de soude très pures par la baryte et le sulfate de soude ; après élimination du sulfate de baryte, il reste une solution qui, par concentration, fournit des cristaux de soude caustique très pure.

Dans l’industrie, on prépare la soude caustique en employant concurremment les trois derniers modes de formation indiqués. Dans le premier cas. on ajoute 1 partie de chaux vive délayée dans 3 parties d’eau et 3 parties de carbonate de sodium cristallisé, dissous lui-même dans 15 parties d’eau. Le carbonate de chaux insoluble est éliminé par décantation et filtration. et la solution évaporée. La nécessité d’opérer la caustitication du carbonate en liqueur étendue, sans quoi la réaction inverse se produirait, rend coûteux le travail de concentration de la solution. Dans les usines Solvay, on a simplifié l’opération. Le bicarbonate produit est mêlé avec de l’o*’dc de fer chauffé pour transformer le bicarbonate en carbonate, et enfin fortementcalciné dans un four ; en reprenant la masse par l’eau, l’oxyde de fer se précipite, tandis que la soude caustique passe en solution. La concentration de la solution s’effectue dans des appareils spéciaux. Depuis quelques années, on produit directement de la soude caustique à partir du sel marin par électrolyse. La société de Griesheim, la première, a résolu le problème industriel de la préparation électrolytique de la potasse à 20