Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SOUFFLERIE — SOUFFLET

310

hkesseur et Air, nous décrirons la disposition représentée par la fig. 5, exécutée il y a quelques années en Angleterre. Dans deux cylindres à vapeur se meuvent deu tsxa

Fig. 4. — Injecteur Kœrting.

pistons actionnant un arbre horizontal par des manivelles calées à 90°. La distribution de la vapeur se fait par les tiroirs manœuvres par des excentriques calés également à 90° sur l’arbre. Les tiges de ces pistons Fig. 5. — Compresseur pour soulllerie (élévation et plau). traversent les fonds des cylindres à vapeur, pour s’assembler aux centres des pistons des cylindres à air disposés exactement dans le prolongement des cylindres à vapeur. La distribution de l’air dans ces cylindres s’effectue par les tiroirs manœuvres par des manivelles calées aux extrémités de l’arbre horizontal. Le refoulement de l’air des cylindres se fait par l’intermédiaire des tiroirs dans une capacité cylindrique et de là aux réservoirs ou aux appareils qui utilisent le vent par un tuyau. On donne à ces appareils des vitesses qui atteignent 3 m ,25 à 3 m ,80 par seconde. E. Laye.

III. Musique, -n- Toute la partie mécanique de l’orgue qui a trait à la production et à la distribution du vent constitue ce que l’on appelle la soufflerie. Dans les orgues de dimensions moyennes, elle se compose de deux pompes aspirantes qu’un levier fait jouer alternativement. Ces pompes alimentent un ou plusieurs réservoirs, d’où le vent, par des canaux appelés porte-vents, se rend dans les sommiers et. de là, dans les tuyaux qu’il fait parler. Les instruments plus considérables peuvent compter deux ou plusieurs appareils de ce genre, chacun généralemeut rais en mouvement par un homme. Quelquefois cependant on a essayé d’employer des moteurs mécaniques. La soufflerie était une des parties les plus défectueuses des orgues anciennes. 11 était difficile d’obtenir une régularité parfaite dans l’écoulement de l’air, et de fréquentes secousses se produisaient, suivant que l’organiste employait peu de registres ou toutes les forces de son instrument. On devait remédier à ces inconvénients, en plaçant autant que possible les gros jeux sur des claviers séparés, chaque clavier ayant alors sa soufflerie indépendante. De grands perfectionnements résultant d’une étude plus approfondie des lois de la mécanique ont été réalisés, en ce siècle, dans cette partie de la facture. J. Abbey (Y. ce nom) et surtout Aristide Cavaillé-Coll ont beaucoup amélioré le mécanisme de la soufflerie au point de vue de l’égalité et de la régularité. H. Q,

SOUFFLET. I. Technologie. — On désigne sous le nom tle soufflet un instrument qui sert à produire un courant d’air utilisé le plus généralement à activer la combustion des feux de cuisine ou des feux de forge. Les soufflets domestiques sont les plus simples et consistent essentiellement en un réservoir de capacité variable, formé de deux planches de bois réunies par une garniture de cuir, muni d’une soupape par où l’air s’introduit quand on écarte les planches et d’un tuyau par lequel cet air est chassé lorsqu’on les rapproche. Cet appareil donne un vent intermittent. Dans les soufflets pour feux de forge, on dispose l’appareil de façon à avoir un vent continu. A cet effet (tig. 1), le soufflet est constitué par un bloc de bois terminé Fig. l.

Soufflet en cuir à double effet.

en buse pour le passage de l’air, sur lequel deux planches n, p sont fixées invariablement et une troisième m est articulée, une quatrième planche r forme le soufflet proprementdit. Les cotés latéraux et arriérés sont garnis de cuir formant ainsi trois compartiments. A, B, C. Enfin trois clapets, 1, %, 3, peuvent à certains moments mettre en relation les diverses capacités. Lorsqu’on soulève la planche r, le vide se forme en A, la soupape 3 se ferme, la soupape 1 s’ouvre, l’air enfermé en B soulève la soupape 1 et passe en C pour se rendre à la tuyère. Dans le mouvement inverse, l’air du compartiment A, comprimé, ferme la soupape , et, soulevant la soupape 3. passe à la tuyère, tandis que la planche m. chargée d’un poids con-