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— an — SOUr’FI.KT SOUFFLnT venable P, passe en B. Les étincelles qui Réchappent des foyers si elles tombent sur les cuirs, pouvant déterminer des trous, causes de fuite et de non service de l’appareil, on a établi sur le même principe des soufflets entièrement en bois à l’extérieur qui évitent cet inconvénient. On a également construit des soufflets cylindri ques à simple ou double effet, à réservoir et à régulateur de pression. E. Layk. Soufflet à double vent (V. Air, t. I, p. 1041). II. Archéologie. — L’usage du soufflet, comme ustensile de ménage servante soufflerie feu, ne remonte vraisembla blement qu’au xvi é siècle, (le fut d’abord la bouche qui remplit son office, puis on eut recours à un tube de bois ou de métal permettant de concen- • trer le souffle sur la partie qu’on voulait enflammer. Jusqu’au xvin e siècle, le soufflet prit, par son extrémité, l’air qu’il insufflait ; à cette époque, il fut pourvu sur une de ses ailes d’une petite soupape, -l’Ame, qui, en lui faisant prendre l’air sur le coté, facilitait son action continue, d’où le nom de soufflets à deux vents. Cette ingénieuse transformation généralisa l’usage de cet appareil et l’on vit alors apparaître dans les rues les raccommodeursde soufflets don* une gravure de François Boucher nous a conservé l’image (fig.3).On fit des soufflets en faïence, en bois sculptés (nous en donnons fig. 2 une reproduction ) , laqués , vernis, rehaussés de clous dorés, etc. Le Louvre et le musée de Cluny en possèdent de beaux spécimens datant du xvi e siècle. — L’agencement ac-Fig. 2.— Soqfflet en bois sculpté du xvi» (collection Sauvageot). - Le raccommodeur de soufflets, d’après François Boucher. tuel de nos cheminées d’appartement et l’installation de trappes et de rideaux ont fait aujourd’hui abandonner à peu près complètement leur usage. SOUFFLEUR. Le souffleur, au théâtre, est celui qui est chargé de parer aux défaillances de mémoire des acteurs, défaillances toujours possibles, quel que soit le soin avec lequel aient été faites les études de la pièce. Cet employé, placé ordinairement dans une logette située au milieu de la scène, dans le premier dessous, et qu’une sorte de pupitre en planches dissimule aux yeux des spectateurs, suit la récitation des artistes sur la pièce manuscrite ou imprimée, toujours prêt à souffler — c’est le mot technique — le mot ou la phrase que leur mémoire refuse de fournir à propos. Il est nécessaire que ce modeste collaborateur de la représentation soit à l’abri de toute disfraction ; qu’il sache proférer les répliques d’une voix suffisamment nette pour être bien entendu de l’acteur et assez basse néanmoins pour que le public ne s’aperçoive de rien ; qu’il ait une grande expérience de la scène avec beaucoup de présence d’esprit et de sang-froid. En somme, cette tache, facile en apparence, est fort ardue : elle est souvent confiée à d’anciens acteurs, qu’un acccident quelconque tient éloignés de la scène. Les amateurs, quelle que soit leur bonne volonté, n’y réussissent jamais bien. Dans les théâtres lyriques, un second souffleur est souvent indispensable pour donner au chanteur la juste intonation si l’artiste vient à la manquer. Un excellent musicien est indispensable dans ce rôle délicat et difficile. SOUFFLOT (Jacques-Germain), architecte français, né à Irancy (Yonne) le 22 juil. 1713, mort à Paris leSjauv. 1780. Après avoir étudié l’architecture à Lyon, Soufflot fut admis sans brevet, en déc. 1734, au nombre des pensionnaires de l’Académie de France à Borne et séjourna deux ans dans cette ville avant de se rendre en Asie Mineure. Il retourna même quelques mois en Italie, en 1750, avec le marquis de Marigny, Nicolas Cochin et l’abbé Blanc. Mais c’est à Lyon que, dès 1742, Soufflot commença la pratique de l’architecture par, entre autres belles ii’uvres, le maitre-autel et le baldaquin de la nouvelle église des Chartreux ; le bâtiment, avec dôme, de l’Hôtel— Dieu, en 1748, et, la même année, la loge aux Changes (actuellement temple protestant), exécutée sur ses dessins par Boche. On cite encore nombre d’autres édifices publics ou privés qui lui sont dus à Lyon ou qui furent exécutés avec sa collaboration et, entre autres, les deux portails à colonnes du fond de la cour et le grand salon de l’archevêché ; puis il fit terminer le grand hôpital de Maçon vers 1770. Après plusieurs voyages en divers endroits où il fut appelé pour donner des conseils et des projets. Soufflot se fixa définitivement à Paris, étant entré, en 1749, à l’Académie royale d’architecture. En 1752 il prit part au concours ouvert pour les édifices de la place Louis XV (aujourd’hui place de la Concorde) ; mais le projet de Gabriel fut préféré au sien. Il fut nommé peu après contrôleur des bâtiments de Marlv, puis en 1755 de ceux de Paris et, en 1772, contrôleur des monuments et embellissements de la ville de Lyon. Paris doit à Soufflot tout le gros œuvre de la nouvelle église Sainte-Geneviève (le Panthéon), jusqu’à la naissance du dôme, la fontaine de la rue de l’Arbre-Sec et, parmi les édifices qui furent détruits, le trésor de la sacristie de Notre-Dame et les vingt petites boutiques en pierre qui s’élevaient sur les exèdres du Pont-Neuf. Soufflot fut fait chevalier de Saint-Michel et intendant général des bâtiments du roi. Il a laissé de nombreux écrits sur l’architecture dont les principaux sont les suivants : Suite de plans, coupes, etc., des trois temples antiques tels qu’ils existaient en ! 7 50, dans la bourgade de Pœstum. mis au jour par les soins de G. Dumont en 1764 ; OEuvres ou recueils de plusieurs parties d’architecturede J.-G. Soufflot (Paris, 1767, 2in-fol.,230pl.) ; Loge des Changes de Lyon, gravé par Bellicard, etc. Soufflot, mort au Louvre, fut d’abord enterré à Saint-