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SPHÉGIDE — SPHENOPTERIS

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genres (Ennodia, Chlorion, Harpaclopus) établis sur des caractères un peu superficiels, tels que le nombre plus ou moins grand des dents qu’offrent les ongles des tarses, et pour cette raison on incline maintenant à les réunir au genre Sphex. Les Chlorion sont des insectes de grande taille, à couleurs brillantes et métalliques, particuliers aux contrées chaudes de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique. Les ongles de leurs tarses n’ont qu’une seule dent à leur bord interne. Type : Chl. mandibularis Fab. Les Anodia possèdent trois ou quatre dents à la base des ongles de leurs tarses. Type : An. albisecta Fabr. à ailes hyalines ou grises, à segments abdominaux bordés d’une ligne d’un blanc d’ivoire. Commun en Europe et en Afrique. Les Sphex proprement dits n’ont que deux dents seulement à la base des ongles des tarses. Ce sont des insectes d’assez grande taille qui aiment les lieux secs, sablonneux et bien ensoleillés et ont les habitudes des fouisseurs, creusant dans le sol une sorte de puits ou de terrier dans lequel ils amassent les provisions nécessaires à la nourriture de leurs larves. Celles-ci sont carnassières, et c’est principalement dans les différents groupes de l’ordre des Orthoptères (Blattides, Acridides, Gryllides, Locustides ) que sont choisies leurs proies. A cet effet, les Sphex femelles, quand elles ont saisi une victime à leur convenance, la piquent de leur aiguillon dans les principaux centres nerveux et l’entraînent paralysée mais non morte dans leur nid. Le nombre des victimes est variable et naturellement en rapport avec leur grosseur et l’appétit de la larve des Sphex. Comme elles doivent être dévorées vivantes, il s’ensuit aussi que l’accroissement de la larve des Sphex est rapide ; mais sa transformation ne s’opère en général qu’après l’hiver. Ce genre renferme d’assez nombreuses espèces dont la plupart sont propres aux contrées méridionales. A citer : le Sph. occitanicus Lep., à ailes enlumées, à abdomen lisse, brillant, avec le pétiole noir, qui approvisionne son nid d’Ephippigera vitium (Latr.) ; le Sph. flavipermis Fabr., à ailes jaunâtres et les trois premiers segments de l’abdomen rouges, qui donne à sa larve quatre Gnjllus canipestris L. P. Chrétien. SPHÈNE (Miner.) (V. Titanite).

SPHÉN1SC1DE (Ornith.) (V. Manchot et Sphénisque). SPHÉNISQUE (Ornith.). Genre de Palmipèdes du groupe des Manchots (V. ce mot), dont le genre Spheniscus diffère par un bec gros, robuste, à peine de la longueur de la tète, élevé et comprimé, un peu crochu ; les narines ovales, nues. On n’en connaît qu’une seule espèce, le Sph demersus L. ou Manchot tacheté et M. du Cap de Buffon, dont le niàle diffère beaucoup de la femelle par une double bande noire et blanche qui pare ses flancs et qui manque à celle-ci. Il habite les îles et les récifs au large du cap de Bonne-Espérance et se retrouve sur les îles au S. du cap Horn et aux Falklaud. On en distingue, tout au moins comme sous espèces bien distinctes, le Sph. magellanicus à large collier noirâtre, qui habite la Terrede-Feu ; le Sph. Humboldtii (ou chilensis), qui se trouve sur les côtes du Pérou, au Chili, à l’île Chiloë et au cap Horn ; enfin le Sph. mendicatus, à triple collier, habite les îles Gallapagos. A False-Bay, près du Cap, ces Oiseaux au lieu de nicher à découvert, comme les Eudyptes et les Pygoscelis, occupent des galeries souterraines, souvent des terriers de Lapins, sans doute pour se mettre à l’abri des carnivores qui recherchent leurs œufs et leurs petits. 11 en est de même aux Falklaud, où les Chacals abondent, et où les Sphénisques se creusent de véritables terriers. SPHÉNOCÉPHALE (V. Monstre, t. XXIV, p. 473). SPHEN0ÇERCUS(()rnith.)(V.PrGEON,t.XXVI,p.913). SPHÉNOÏDE. Os impair enclavé au milieu des os de la base du crâne. Cet os, qu’on a comparé à une chauvesouris, a en effet un corps et deux parties latérales qui ressemblent à deux ailes étendues. Le corps a quatre faces : une supérieure ou cérébrale qui présente la fosse turcique et les apophyses clinoides ; une inférieure ou gutturale d’où descendeîSI deux apophyses, les apophyses Fragment de tige et de

rameau du Spheno-

phyllum cuneifolium

Sternb.

ptérygoides, et qui s’articule avec le vomer ; une antérieure qui s’articule par une crête médiane avec l’ethmoïde et qui présente de chaque côté l’orifice des sinus sphénoidaux ; une postérieure qui s’articule avec le basilaire de l’occipital. De chaque côté du corps se détachent les petites ailes ou apophyses d’Ingrassias (orbito sphénoïde), et les grandes ailes ou ailes temporales (ali-sphénoïde). Le sphénoïde est percé des trous grand rond et ovale qui livrent passage à des nerfs et du trou petit rond qui laisse passer l’artère méningée moyenne. Il concourt à former les cavités nasales, les orbites, les fosses zygomatiques et la paroi de la cavité gutturale. SPHÉNOPHYLLÉES (Paléont. vég.). Groupe de végétaux fossiles, de l’époque paléozoïque, ne comprenant que le seul genre Sphenophyl-

lum Brgt. Plantes de taille peu

élevée, à tige articulée, rentlée

aux nci-uds, portant des feuilles

verticillées, cunéiformes, à bord

supérieur généralement denté,

à nervures dichotomes abou-

tissant aux dents ; ramifiées ;

épis sporangifères portés à l’ex-

trémité de rameaux feuilles ;

sporanges pédicellés recourbés

vers l’axe, probablement isos-

poi’és. Les Sphénophyllées, jadis

rapportés aux Equisétinées, s’en

éloignent par la constitution de

l’axe ligneux et de I appareil fructificateur ; elles se rapprochent

des Lycopodinées par leur bois

primaire centripète, mais en

diffèrent par leurs autres carac-

tères ; Renault les rapproche des

Salirinia. En réalité, elles n’ont d’affinité réelle avec aucun type

vivant (Zeiller). Les Sphenophyllum apparaissent à la base du dévonien moyen des Etats-Unis (S. vetustum Newb.) ; en Europe ils ne semblent pas exister au-dessous du culm ; très nombreux dans le westphalien (S. cuneifolium Sternb., etc.) et dans le stéphanien, ils ne se rencontrent plus dans le permien ; dans l’Inde, le 5. speciosum Royb. parait correspondre à la base du trias. D r L. Hn. SPHENOPTERIS (Sphenopteris Brgt) (Bot. et Paléont. ). Genre type de la famille des Sphénoptéridées, « caractérisé par ses

pinnules rétré-

ciesàleur base,

à contour plus

oumoinsprofon-

dément lobé ou

denté , consti-

tuant, par leur

réunion le long

des rachis de di-

vers ordres, des

frondes réguliè-

rement pennées,

à limbe finement

découpé » (Zeil-

ler). Dans la

flore actuelle, le

Davallia te-

nu ifolia Sv. ,

VAsplenium ruta inurariaL., par exemple, seraient des Sphenopteris (Zeiller). Les espèces principales sont S. obtusifolia Brgt, caractéristique du westphalien, 5. Hœninghausi Brgt, du même étage, ainsi que 5. bella Stur., S. coralloides Gutb., etc. Genres voisins : Rhodea Presl., Scleropteris Sap., Stachypteris Pom., Palmatopteris Pot., Diplotntéma Stur. Les Sphénoptéridées tertiaires peuvent être rapportées, en général, à des genres vivants. -t$M&*%

Fragment de fronde du Sphenopteris Ilœninghausi Brgt.