Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/436

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SPRINGER — SPURGEON

— 448

plus nettement qu’on ne l’avait fait jusqu’à lui l’art du moyen âge, pour lequel il avait une prédilection très marquée, de l’histoire religieuse, pour le rattacher à l’histoire générale. Nous citerons parmi ses œuvres : Siidslawische Denkschrift (1850) ; Kunsthistorische Briefe (Prague, 1852-57) ; Baukunst des christlichen Mittelalters (Bonu, 1854) ; Paris im 13 Jahrhundert (1856) ; Geschichte der bildenden Kùnste (1858). Handbuch der Kunstgeschichte (Stuttgart, 1855 et 1895-96, 4 livr.) ; Iconographische Studien, des études sur l’art du moyen âge du v c au xn e siècle ; Fried. Christ. Dahlrnann lUog. (Leipzig, 1870-72) ; et enfin deux importantes biographies de Raphaël et de Michel-Ange (Raffael und Michelangelo, 5 e édition. 1895, 2 vol.) ; Albrecht Dûrer(1892) ; une autohiographie, Aus meinem Leben (1 892) . Il a , en outre, collaboré très activement à la Kulnisclie Zeitung, à YAllg. Zeitung, aux Grenzboten, etc. H. Laudenbach. Biul. : Hubert Janitschek, Springer als Kunstliistoriher.

SPRINGFIELD. Nom de plusieurs villes des Etats-Unis.

1° Cap. de l’illinois, au S. du Sangamon ; 35.000 hab. (en 1897). La ville des jardins et des (leurs, mais aussi de l’industrie favorisée par de riches mines de houille. Un y fait des lainages, des tapis, du papier, des machines, de l’horlogerie, etc. Ce fut la résidence de Lincoln qui y est enterré au cimetière d’Oak-Ridge.

2° Ville du Massachusetts , à l’E. du Connecticut ; 51.534 hab. (en 1896). Fondée en 1635, elle utilise la force hydraulique du Mill River et produit plus de 100 millions de marchandises par an : armes (revolvers surtout), papier, cotonnades et lainages, chaudronnerie, carrosserie, meubles, etc. Reaux parcs, vaste prison. Sur l’autre rive du Connecticut est ])est-Spring/ield. 3° Ville du Missouri, sur le Wilson Creek ; 21.850 hab. (en 1890). Farine, fonte, machines et instruments agricoles, vastes abattoirs ; c’est l’entrepôt d’une région minière (plomb et zinc).

4° Ville de l’Ohio, au contluent du Mad River et du Lagonda Creek ; 40.000 hab. (en 1897). Grandes forces hydrauliques ; fabrication de machines et instruments agricoles. Grand marché de blé et de bétail. ’ SPRUNNERdeMicrtz (Karl), cartographe allemand, né à Stuttgart le 15 nov. 1803, mort à Munich le 24 août 1892. Il fit sa carrière dans l’armée bavaroise. Sorti de l’Ecole des cadets (1814) il parvint au grade de général d’infanterie (1883). Son œuvre principale est son grand Atlas historique (Gotha, 1837-52) divisé en trois parties : 1° Atlas antiquus (3 a éd. par Menke, 1862-64, 31 cartes ; 4 e éd. par Sieglin, 1893 et suiv.) ; 2° Handatlas fur die Gesch. des Mittelaltcrs und der neuem Zeit (3 e éd. par Menke, 1879, 90 cartes) ; Zur Gesch. Asiens, Afrikas, etc. (2 e éd. 1855, 18 cartes). Il a aussi publié une édition scolaire en 23 cartes (1856 ; 10 e éd., 1880), des atlas historiques scolaires d’Autriche (1860) et d’Allemagne (1866), un excellent atlas historique de Bavière (1838) et divers ouvrages historiques. SPUCHES (Giuseppe, prince de Galati de), poète et érudit italien, né à Palerme en 1819, mort le 13 nov. 1884. Il reçut à Lucques une éducation classique très soignée, approfondit à Palerme ses études de philosophie et de droit et fut nommé président de la commission royale pour l’art et l’antiquité en Sicile, maire (sindaco) de Palerme, enfin député. Il avait acquis une réputation considérable de poète dès 1838 en traduisant VOEdipe roi de Sophocle ; il publia d’autres études en vers {Tragédies d’Euripide ; Palerme, 1883, 2 vol. ; Alcune versionidal greco, 1878). Ses propres œuvres se recommandent par la forme et la science (en trois langues) : Carmina latina et grœca (1877), Poésie (1868, rééd. 1880). On lui doit de nombreux ouvrages d’archéologie et de littérature : Discorsi filologici (1860) ; Lettere illusfratiue di una greca iscrizione trovata m ïaormina (1863) ; Epigrafi inedili ed altri oggelti archeologici (1865) ; Di due vasi greco sicuïi (1866) ; Helazione dialcunioggetti archeologici (1871) ; Alcuni scritli (1881), etc. On a publié ses œuvres à Florence en 5 vol. : Opère (1891).

SPULLER (Jacques-Eugène), homme d’Etat français, né à Seurre (Côte-d’Or) le 8 déc. 1835, mort à Sombernon le 23 juil. 1896. D’une famille d’agriculteurs badois, dont l’un des membres, André Spuller, s’était établi boucher à Seurre, il fit ses études au lycée de Dijon, devint avocat au barreau de Paris (1862), se lia avec Gamlietta, et dès lors se trouva constamment mêlé à la vie du grand tribun. Avec lui il plaide des procès politiques, avec lui il collabore aux journaux militants, organise le gouvernement de la « Défense nationale », fonde en 1871 la République française, où il continue d’écrire jusqu’en 1893 des articles hautement estimés. Elu député de Paris (III e arrondissement) le 5 mars 1876, Spuller fut un des membres les plus influents de l’Union républicaine, et rédigea le manifeste des 363. Réélu avec eux en 1877, il rapporta et appuya très éloquemment le fameux projet de Jules Ferry sur l’enseignement supérieur (art. 7). Réélu encore en 1881, après avoir fourni le programme de la politique opportuniste, il fut sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères dans le grand ministère (14 nov. 1881-26 janv. 1882). Vice-président de la Chambre en 1883, il fut réélu député parla Côte-d’Or en 1885, Paris l’ayant abandonné à cause de sa participation à l’expédition du Tonkin. Ministre de l’instruction publique, des cultes et des beaux-arts dans le cabinet Bouvier (1887), il combattit vivement le boulangisme, eut à réprimer, avec énergie, divers empiétements cléricaux. Spuller fut encore ministre des affaires étrangères dans le cabinet Tirard (1889-90). Réélu député à Beaune, il eut à se défendre contre l’accusation de poursuivre par tous les moyens un rapprochement entre la France et l’Allemagne, et il le fit (6 mars 1890) avec éloquence. Tombé du ministère quelques jours après (17 mars), il redevint vice-président de la Chambre. La Côte-d’Or l’envoya siéger au Sénat le 24 avr. 1892. Spuller joua un très grand rùle dans la formation difficile du ministère Casimir Périer (1893), dans lequel il accepta le portefeuille de l’instruction publique. C’est à ce moment (3 mars 1894) qu’il parla de l «esprit nouveau» dont était animé le gouvernement, c.-à-d. d’un esprit de large tolérance, opposé à la persécution de toute espèce de croyance religieuse. Du coup, on l’accusa d’être passé au cléricalisme, et il dut s’en défendre à diverses reprises. Spuller fut victime de cette formule et, après la chute du cabinet Casimir Périer (30 mai 1894), il ne joua plus qu’un rôle assez effacé. Spuller était un patriote ardent, dont l’intégrité n’a jamais été soupçonnée par ses pires ennemis. C’était aussi un lettré et un philosophe dont les nombreux ouvrages s’inspirent de deux pensées maîtresses : la tolérance et la liberté. Citons : Petite histoire du second Empire (1870, in-16) ; Ignace de Loyola et la Compagnie de Jésus (Paris, 1876, in-12) ; J. Michelet. sa vie et ses œuvres (1876, in-8) ; Conférences populaires 1879-92, 3 vol. in-12) ; Figures disparues (1886-94, 3vol. in -12) ; Histoire parlementaire de la seconde République (1891, in-12) ; Hommes et Choses de la Révolution (1896, in-12), etc. R. S.

SPURGEON (Charles Haddon), célèbre prédicateur protestant anglais, né à Kelvedou (Essex) le 19 juin 1834, mort à Menton le 30 janv. 1892. Il prit les ordres en 1852, et à vingt-deux ans il était le prédicateur le plus populaire de son temps. Calviniste renforcé, il était extrêmement éloquent ; sa voix sympathique, le charme de sa personne, l’aisance de sou geste, la foi profonde qui animait ses sermons lui valurent de véritables triomphes. Grand travailleur, il a beaucoup écrit et dirigé, de 1865 à sa mort, une revue mensuelle, le Sword and Trowël. R. S. Biiîl. : Pire, Life and work «/’ C. //. Spwgeon. — Ste-