Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/492

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

STÉNOGRAPHIE — 474 — ALPHABET DBS FIGVREi PUÏSBS POVR. LETTRES Ligatures de voyeltes bc de e - / 8 9 l 11 m 12 ’«  13 «  idiumTc P 3 s • r ’ t V U J X * y i ieir’1.

?. 

â au ea -Vf. ua ue ui y Sytla.bc bi bo

? * 

pi po ^ V bc. be > 1 pa pe ^ S- , da de dt clo

  • l. ? ï

pre pr : p Uli bu pu clu rjimidium.ratti.qw. pro j-»u uepi^.bàbêt Fig. 8. — Alphabet de Cossard : liaison des signes ; exemples cher, haranguer, discourir et retenir toutes choses. A Paris, chez Iacques Quesnel, MDCXXIII. Certains passages de ce curieux ouvrage découvert par R. Havette, sténographe judiciaire à Paris, établissent clairement l’existence à cette époque de procédés abréviatifs permettant « d’escrire aussi viste qu’il est prononcé ». Il existe d’ailleurs d’autres documents confirmant l’usage, dès les premières années du xvn e siècle, d’écritures abréviatives permettant plus ou moins de recueillir sermons et débats judiciaires. Durant longtemps on croyait que le premier traité français était celui de l’abbé J. Cossard qui parut en 4651 (V. fig. 7, 8, 9 et 10). La traduction française de la Tachéographie de Rarasav suivit. En 4775 fut publié le Manuel tironien de Feutry, ou Recueil d’abréviations faciles et intelligibles de la plus grande partie des mots de la langue f’rauçoise : ouvrage utile aux personnes qui ont beaucoup d’écritures à expédier et qui connaissent la valeur du temps. En 1774-77 , parut la Tachggraphie de La Valade ; en 4787, le Parfait alphabet de Demoy,curéde Saint-Laurent. Vers ce temps-là, Coulon - Thévenot a commencé à porter à la connaissance du public sa Tachyg rapide qui jouit durant près d’un demi-siècle d’une grande faveur dans le monde des savants. Il n’est pas rare de retrouver de nos jours des documents écrits en cette Tachygraphie ; nous avons eu notamment occasion de rencontrer des annotations en marge de vieux ouvrages faites en cette écriture resserrée que beaucoup de personnes prennent pour de l’hébreu ou de l’arabe. La tachygraphie Coulon-ïhévenot fut approuvée par l’Académie des sciences et diverses sociétés d’instruction. Le principal vice de cette écriture est le manque de rapidité. Le choix des signes est certainement mauvais. Les mots ne s’écrivent que par syllabes détachées : de plus, les caractères se tracent à des hauteurs différentes. C’est une écriture phonétique permettant d’écrire notablement plus vite qu’avec l’écriture vulgaire et sur un bien moindre espace. Ce n’est pas une sténographie dans le sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot, cette écriture ne permettant que trop imparfaitement de suivre la parole. VOkygraphie publié en 1800 par H. Rlanc (fig. 14) est un système original, mais, comme la tachygraphie, peu pratique. L’an II de la République (1792) parut pour la première fois l’adaptation au français du système anglais EitKlTVRl AVEC LES FlGVREi CY DEVANT VRUt 4 POVK LETTRES tySCRITVRE PAU ABBREV1ATIÔ de p’u/ieurs.Jyflaoes, et. mois monosyllabes, avec /es, figures, çy, devant, ur, lettres prife pour. x / i) "* ( V- i * Fig. 9. — Exemple d’écriture abrégée (extrait de la Méthode Cossard). Sam. Taylor parThéodore-P. Rertin. A partquelques légères modifications, c’est la traduction en bon français du système le plus réputé alors de l’autre côté de la Manche, traduction qui servit de base à la très grande majorité des auteurs ultérieurs. Le système Taylor-Rertin a permis le premier la reproduction des discours des grands orateurs de la tribune, de la chaire et du barreau, les leçons de nos grands professeurs. Un de ses premiers représentants était le praticien Breton surnommé le «Nestor» des sténographes français. SYSTÈMES MODER NES. — Système Prévost -Del au n a y. — J.-M.-Hippolyte Prévost (1808-73) adapta réellement les principes de la « Short-hand » Sam. Taylor au génie de la langue française : il conserva les quelques signes élémentaires, mais augmenta considérablement leur nombre, ayant en vue d’augmenter encore la vitesse de l’écriture sténographique et surtout d’en rendre la lecture plus facile. Prévost ne supprime point toutes les voyelles ; il ne représente, il est vrai, ESCR1TVRE PAR ABBREVIATIÔ de plu fieu rj,moh, tan t, enjyarticu lier, que aejuitk,oulre,les,precèdenles, ntibreuialions . et. ce, avec, les, figures, iy. devant, prises, pour, lettres 2rp 1 -. C o -c ">i <J-vJ — irau milieu des mots que les diphtongues et nasales, mais au commencement et particulièrement à la fin des mots les voyelles sont exactement figurées. L’alphabet est très riche en signes (fig. 12) : il y en a une centaine environ parmi lesquels des signes alphabétiques proprement dits, des signes d’initiales et des signes de finales. Les premiers sont les plus importants, les plus fréquents ; ils s’emploient indifféremment au commencement, au milieu ou à la fin des sténogrammes. Ces signes, tirés de la ligne droite du cercle ou représentés par un point placé dans diverses positions, se distinguent par leurs positions respectives, leur longueur, par une boucle de deux dimensious, par un crochet, par un tout petit demi-cercle lié ou détaché. L’utilité d’un si grand nombre de signes est de pouvoir représenter d’un seul trait des combinaisons de son très fréquentes, se prononçant d’une seule émission de voix (doubles consonnes en p et en b, en m ; syllabes entières terminées par une des consonnes r ou / ; initiales liquides onnon liquides). Le couronnement de la théorie de Prévost a été la découverte très intéressante d’une application extrêmement pratique dite des incompatibilités. Grâce à ces abrévia- " si. ^_r

Fi ;- r . 10. — Exemple d’écriture très abrégée (extrait de la Méthode Cossard).