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STOKES — STOLL

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STOKES (William), médecin irlandais, né à Dublin en 1804, mort le 7 janv. 4878. Il était le fils de Whitley Stokes (i 763— 18i5), professeur d’histoire naturelle au « Trinity Collège », médecin du « Meath Hospital », professeur de médecine à l’Université de Dublin, etc., naturaliste et épidémiologiste distingué. William Stokes succéda, en 4826, à son père comme médecin du « Meath Hospital », et, de concert avec le célèbre Graves, fonda l’enseignement clinique sur des bases nouvelles et contribua à donner à l’école d’Irlande une célébrité universelle. Il vulgarisa l’usage du stéthoscope en Irlande et publia un nombre considérable d’ouvrages d’une importance capitale, entre autres : Lectures on the theory and practice of physic (Philadelphie, 4837, in-8 et autres éditions) ; Treatise ou the diagnosis and treatment of diseuses of the chest (Dublin, 4837, in-8) ; The Diseuses of the heart and the uortu (Dublin, 4854, in-8 ; trad. fr., 4864, in-8) ; Lectures on fever (Dublin, 4874, in-8). D r L. Hn.

STOKES (Sir Georges-Gabriel), mathématicien et physicien anglais, né à Skreen (comté de Sligo, Irlande) le 43 août 4849. Nommé en 4849 professeur de mathématiques à l’Université de Cambridge, élu en 4854 membre de la Société royale de Londres, il a été de 4854 à 4885 secrétaire, de 4885 à 4890 président de cette compagnie. En 4889, il a été créé baronnet. On lui doit de nombreux et très importants travaux sur les mathématiques pures, la mécanique, la physique mathématique et expérimentale. L’hydrodynamique, la théorie du son et la théorie de la lumière ont été plus particulièrement l’objet de ses recherches. Le premier, il a fait connaître la véritable nature de la fluorescence et a formulé relativement à la réfrangibilité des rayons qu’elle émet la loi qui porte son nom (V. Fluorescence). L’analyse spectrale lui doit également plusieurs théories intéressantes. 11 a notamment démontré qu’un gaz incandescent quelconque, ayant la propriété de rayonner une raie ou bande brillante, possède aussi celle de l’absorber et transmet sans l’affaiblir toute lumière qu’il n’émet pas. Il a, d’autre part, exécuté de très curieuses expériences pour expliquer l’action chimique de la lumière sur les feuilles. Enfin, il a émis, en 4897, au sujet de la nature des rayons X, une hypothèse assez originale : ils seraient, non comme l’a supposé Rœntgen, le résultat de vibrations longitudinales et continues de l’éther, mais bien d’impulsions ou de pulsations isolées de courte durée, et se comporteraient, conséquemment, par rapport aux radiations lumineuses et ultra-violettes, comme une succession de bruits secs et brefs par rapport à un son musical régulier et prolongé. Outre un nombre considérable de mémoires et de notes insérés dans les principaux recueils scientifiques et en partie réunis sous le titre : Mathematicul und physical pupers (Cambridge, 1880- 83, 2 vol.), G. Stokes a publié : On Liyht (Londres, 4887 ; trad. allem., Leipzig, 4888) ; Natural theology (Londres, 4894-93, 2 vol.). L. S.

STOKES (Whitley), érudit anglais, né Dublin en 4830. Inscrit au barreau de Dublin où il se fit connaître, par des plaidoiries savantes à la cour de chancellerie, il fut, en 4862, rapporteur à la Haute cour de l’Inde, puis administrateur général à Madras (4863-64), secrétaire du gouvernement et membre du conseil du vice-roi (4877-82). Il rédigea l’œuvre immense de la codification de la procédure criminelle et civile. Entre temps, il collectionnait des manuscrits sanscrits et écrivait des ouvrages de droit et de philologie qui lui ont valu une réputation universelle. Membre de plusieurs sociétés savantes, Stokes fait partie, depuis 4894, de notre Académie des inscriptions et belleslettres, en qualité d’associé étranger. Citons parmi ses œuvres : Hindu Law Books (Madras, 4865) ; The Anglo-Indian codes (Oxford, 4887-94 , 4 vol ; lrish Glosses (Dublin, 4860) ; Three lrish Glossuries( Londres, 4 862) ; The Tripartite Life of Fr. Patrick (Londres, 4887) ; Lires of Saints from the Book of Lismore (Oxford, 4889) ; Urkellischer Spruchschut ’i (GiHtingue, 4894) ; The Guette versions of Marco Polo and Maundetnlle und t’ierabras (4897-98), etc.

ST0KVIS (Barend- Joseph), physiologiste hollandais, né à Amsterdam en 4834. Professeur de clinique et pathologie à Amsterdam (4874), il a publié : Recherches sur les conditions pathologiques de l’albuminurie (4866) ; Sur l’excrétion de l’acide phosphoriqueduns lu phtisie pulmonaire (4879) ; la Médecine coloniale et les Médecins hollandais du xvn e siècle (4883) ; Sur le râle des microbes dans la production des maladies infectieuses (i88i) ; Zur Pathologie und Thérapie des Diabètes mellitus (4886) ; Ueber vergleichende Rassenpnthologie und die Widerstandsfœhigkeit des Europieers in den Tropen (4890), etc.

STOLA (Cost.) (V. Costume, t. XII, p. 4 457). ST0LBERG. Ville de Prusse, au pied du Harz, sur la Tyra ; 2.024 hab. ; hôtel de ville de 4492, mines de fer, cuivre, spath, etc. Jadis comté de 429 kil. q., annexé à la Prusse en 4845. — La famille de Stolberg, issue de la Thuringe au xi e siècle, élevée en 4442 à la dignité de comte d’empire, se divisa en lignes de Harz (éteinte en 4634) et du Rhin, celle-ci subdivisée (4645) en branches de Stolberg-Wernigerode, Stolberg-Stolberg et Stolberg-Rossla. La première eut rang de prince d’empire (4742- 4804) ; toutes trois ont depuis 4890 et 4893 le rang princier en Prusse. Cette famille a été illustrée par deux poètes, les deux frères Stolberg-Stolberg, Christian, né à Hambourg le 45 oct. 4748, mort à Windebye le 48 janv. 4824, et Friedrich-Leopold, né à Bramstedt (Holstein) le 7 nov. 4750, mort à Sondermiihlen le 5 déc. 4849. Us publièrent ensemble un volume de poésies lyriques en 4779, des drames avec chœurs (4787) et des poésies patriotiques (4845). Leurs œuvres complètes font 20 volumes (Hambourg, 4820-25). La plupart appartiennent au cadet, nature passionnée, qui passa d’un libéralisme révolutionnaire à un piétisme ultramontain et se brouilla avec ses amis par une retentissante conversion au catholicisme. — Leur sœur, Auguste-Luise, née à Bramstedt le 7 janv. 4753, morte à Kielle 30 juin 1835, fut en correspondance avec Klopstock et Gœthe et mariée de 1783 à 1797 au ministre danois A. -P. Bernstorff. Bibl. : Botho de Stolberg-Wernigerode, Gesch. des Hanses Stolberg, i’210-1511 ; Magdebourg, 1883. —Du même, Regesta Stolbergica, 1886.

STOLBERG. Ville de Prusse, district d’Aix-la-Chapelle, sur la Vicht ; 13.532 hab. Vieux château ; active industrie de quincaillerie, plomb, zinc, cuivre, tréfilerie, etc. ; verrerie, produits chimiques.

ST0LB0VA. Village de Russie, sur le lac Ladoga, où fut signée le 27 févr. 1617, entre la Russie et la Suède, la paix cédant la Carélie et l’Ingrie à la Suède. STOLIETOV (Nicolas-Gregorievitch), général russe, né en 1834. Entré dans l’armée du Caucase en 1855, il devint lieutenant-colonel en 1867. Chef de la chancellerie de l’administration militaire du Turkestan, il dirigea la campagne de l’Amou-Daria en 1873. organisa la milice bulgare en 1877 et, le 31 juil. 1877, combattit vaillamment a Eski-Zagra, soutint le choc de l’armée de Suleiman Pacha dans la passe de Chipka, commanda une brigade lors du second passage des Balkans. Il fut ensuite mis à la tète de l’ambassade envoyée à Caboul pour encourager l’émir d’Afghanistan contre les Anglais, mais ne put que le ramener en Turkestan. En 1893, il fut placé à la tète du 45 e corps.

STOLL (Maximilian), médecin allemand, né à Erzingen (Souabe) le 12 oct. 4742, mort à Vienne le 22 mars 1788. Il fit d’abord partie de la Société des jésuites, puis se livra à la médecine, fut reçu docteur à Vienne en 1773 et peu après obtint la chaire de clinique médicale. Observateur de premier ordre, clinicien remarquable, Stoll fut l’une des gloires de l’école de Vienne ; il a donné la mesure de son grand savoir dans les sept parties de son