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monoseki qui la sépare de l’Ile Kiousiou et du port Modji ; 33.592 hab. en 1892. C’est le terminus du chem. de fer’ qui vient de la capitale Tokio. La ville est formée d’une longue rue bordant la mer au pied de collines boisées. Le port est excellent, mais assez peu fréquenté par le com merce. En 1864, la ville fut détruite par un bombardement de navires français, anglais, américains et hollandais (V. Japon, S Histoire). Le 17 avr. 4895, le traité de Simonoseki mit fin à la guerre entre le Japon et la Chine.

SIMONS Candeille, actrice française (V. Candeille). SIMON’STOWN. Ville de la colonie du Cap, sur la baie False (V. ce mot, t. (XVI, p. 1130), dans une crique à l’O., dite Simon s bay ; rade excellente, abritée des vents de N.-O., soufflant en hiver (juin-août) ; 3.000 hab. Arsenal maritime. Station navale ;. cale de halage ; port fortifié, arsenaux et magasins. Terminus d’un embranchement du chemin de fer, à 32 kil. de Capetown ; télégraphe. Sites pittoresques, montagnes environnantes, Situons berg, à l’O., de 1.000 m. d’alt.

SIM0NYI (Sigismond), philologue hongrois, né en 1853. Elève de Budenz à l’Université de Budapest, il publia ses premiers travaux dans le Nyelvôr {Gardien de la langue ) dont il est actuellement (1901) directeur. Il a rédigé, pendant quelque temps, les Mémoires philologiques et a publié un grand nombre de travaux de lexicographie et de syntaxe raagvares, parmi lesquels il faut mentionner le grand Dictionnaire historique de la langue hongroise (3 vol. in-4), en collaboration avec Szarvas, un Dictionnaire allemand-hongrois, en collaboration avec Balassa, puis les ouvrages couronnés par l’Académie : les Conjonctions hongroises (1881-83, 4 vol.) ; les Adverbes ’hongrois (1888-93, 2 vol.) ; le premier volume d’une Grammaire historique de la langue hongroise (1896), contenant la phonétique et la morphologie. Sur le modèle des Leçons de Max Millier qu’il a traduites en hongrois (1876), il a donné la Vie de la langue magyare (1889, 2 vol.), où toutes les questions relatives à la langue, au folklore magyar, au patois, sont traitées de main de maitre. Par ses leçons à Université ou il professe depuis 1878, ses nombreuses grammaires à l’usage des classes, et sa revue Nyelvôr, il exerce la plus grande influence sur le mouvement philologique contemporain. J. Kont. SIMORHYNQUE {Simorhynchus) (Ornith.). Genre d’Oiseaux de la famille des AÏcidés (V. ce mot) ou Pingouins (V. ce mot et Macareux), comprenant de petites espèces caractérisées par un bec plus court que la tète, déprimé, dilaté sur les côtés, presque quadrangulaire : les narines linéaires, à moitié fermées en arrière et en dessus. Ce genre est synonyme de Phaleris et porte aussi le nom français de Starique. Les genres Cerorhina (V. ce mot) et Ciceronia n’en sont que des démembrements. Tous habitent les régions arctiques et septentrionales de l’hémisphère occidental et ont les mêmes mœurs que les Macareux et les grandes espèces du même groupe. Le Simorhynqde huppé (Simorhynchus cristatellus), nommé Starik, c.-à-d. « vieillard », par les Busses, est un Oiseau de la grosseur du Merle, brun foncé dessus, brun cendré dessous avec une barbe de longues plumes blanches et soyeuses au-dessous du bec qui est rouge ; le front porte une petite huppe de plumes rabattues en avant. Il habite l’Alaska, les ites Aloutiennes et le N.du Japon, nageant en troupes et courant avec agilité au milieu des glaçons, se nourrissant de mollusques, de petits poissons et d’algues et nichant dans les trous de rochers. D’autres espèces sont du même pays et du Kamtschatka. Le Stariuue perroquet (S. psittaculus), type du sous-genre Phaleris, est plus grand et n’a pas de huppe : il habite également la mer de Behring et les iles Kouriles. Le S. aleuticus, type du sous-genre Ptychoramphus, descend jusque sur les cotes de Californie. Enfin, le S. pusillus, tvpe du genre Ciceronia, caractérisé par une petite corne sur le bec, es’t également de l’Alaska et du Kamtschatka, i.R MiF. ENCYCLOPÉDIE. — X.

SIMONOSEKI — SIMPLICIUS

ainsi que le S. microceros qui appartient au même sous-genre.

SIM0RRE. Com. du dép. du Gers, arr. et cant. de Lombez ; 1.568 hab.

SIMOSAURUS (Paléont.) (V. Nothosaurus).

SIMOUN, SAMOUN (de l’arabe samm, empoisonner). Coup de vent du S. très violent qui, dans le Sahara, soulève des tourbillons de sable. Le simoun ne diffère de nos orages que par l’absence de coups de foudre et d’averses. C’est un grain de vent chaud (V. Orage). SIM0US1R (lie) (V. Kouriles).

SIMOUSSAGE (Tech.) (V. Chapeau, t. X, p. 546). SIMPANG. Ville de la côte S.-O. de Bornéo (Indes Néerlandaises), à 130 kil. S.-S.-E. de Pontianak, au confluent des deux cours d’eau dont se forme le fleuve de Simpang, à 10 kil. de la mer, sous l°.lat. S., 107°57’ long. E. ; 3.000 hab. Malais, musulmans ou Chinois. Ch.-I. d’une principauté, d’un sultanat qu’on suppose grand d’environ 10.000 kil. q., qu’on sait riche en fer, en étain, etdont on pense qu’il n’y a guère que 15.000 à 20.000 hab. (Malais, Bonghis, Chinois on petit nombre et surtout Dayaks pour plus des trois quarts ; . SIMPLE. Com. du "dép. de la Mayenne, arr. de Chàteau-Gontier, cant. de Cossé-le-Vivien ; 426 hab. SIMPLICE (Saint), 49 e pape, élu le 22 ou le 24 févr. 468, mort le 27 févr. ou au commencement du mois de mars 483. Fête, dans l’Eglise latine, comme confesseur le 2 mars. Suivant le Liber pontificalis, il était né à Tibur ; son père s’appelait Castinus. Les deux faits les plus mémorables advenus sous ce pontificat furent la chute de l’empire d’Occident (476) et le commencement du premier schisme entre les sièges de Rome et de Constantinople. L’avènement d’Odoacre, remplaçant Augustule en Italie, ne parait point avoir eu de conséquences préjudiciables sur la condition des évoques de Rome. Odoacre, qui était arien, ne s’immisça point dans les questions ecclésiastiques.

— Le III canon du deuxième concile œcuménique (Constantinople, 381) avait attribué à l’évêque de la nouvelle Borne (Constantinople) la primauté d’honneur après l’évêque de l’ancienne Borne. Ce canon fut confirmé par le XXVIII e canon du concile de Chalcédoine (451), qui investit, en outre, l’évoque de Constantinople du droit d’ordonner les métropolitains des diocèses de Pont, d’Asie et de Thrace. Tous les membres présents du concile, à l’exception des légats de Léon I er , avaient adopté ces dispositions. Léon refusa de les accepter, prétendant qu’elles étaient contraires au statut reconnu par le premier concile de Nicée (325), et qu’elles lésaient les droits des autres patriarches. Il mourut en 461 ; et son successeur Hilaire ne parait point avoir reproduit ses protestations. — En 471, Acace fut nommé patriarche de Constantinople. Il sollicita et obtint de l’empereur Léon le Thrace un édit promulguant le XXVIII e canon du concile de Chalcédoine. Simplice s’alarma de cette mesure, et il députa Probus, évèque de Canisium (Apulie), pour présenter à Constantinople ses remontrances contre Ledit. Finalement, le différend suscité par la question de hiérarchie se trouva compliqué par les dissensions théologiques qui troublaient alors l’Eglise et l’empire (V. Monopbysisme, t. XXIV, p. 156, l re col.). La rupture formelle n’eut lieu qu’après la mort de Simplice : mais elle avait été préparée et, en quelque sorte, rendue inévitable pendant sa vie. E.-H. Vollet. SIMPLICIUS, philosophe néo-platonicien, né en Cilicie vers 500. Disciple d’Ammonius, fils d’Hcrmias, surtout de Damascius. il accompagna ce dernier en Perse, après la fermeture de l’école d’Athènes par Justinien (529), avec Diogène et Hermias de Phénicie, Isidore de Gaza, Eulamius de Phrygie et Priscianits (V . ce nom). Simplicius, à son retour, après 532, s’établit à Athènes où il écrivit, enseigna peut-être comme particulier et probablement mourut à une époque que nous ignorons. Il a composé un Abrégé de la Physique de Théophraste et un Commentaire de la Métaphysique d’Aristote que nous 4