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Z’AFFAI CABRIS
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À MADEMOISELLE MAGDELEINE MIRÉ, DE L’OPÉRA.


La presante, chaire camarade, ait pour te dire comme quoi mon povre jeune homme que tu sais a eu l’enfantiage de se lesser raccoler par désespoir, vu qu’il n’avet plus le çou, et qu’il étet toujour de plus en plus amoureux de moi. G’oret pu fère demandé sa grasse au marki de C… son colonel par mon filosofe amériquain auquel je suis attachée, mais ça lui depleret, à sept homme, tout filosofe qu’il ait. Toi qui ait si bonne camarade, tu oras du marki colonel tout ce que tu voudra, car il eme les demoiselles ; et je te seré toujour reconnaissante, a jamais et pour la vie, si tu otes mon povre petit de la peine où il ait, dont voici le nom de son regiman au bas de la page. Il t’interaiseret si tu le connesset, ce cher ami, tendre, elevé, charman et toujour enchanté. Dans l’aucasion, tu peux ocy compter sur la pareille, comme cela se doigt antre amies. Je t’embrase de cœur, mille, mille et cent fois.

Ta camarade,
Manon Leclerc.


À M. LE MARQUIS DE C.


On dit que vous êtes plein de sentiment, monsieur le marquis, et je vous ai toujours distingué de ces êtres machines qui tourbillonnant, bourdonnant autour de moi, sans cesse m’obsèdent. Vous comprendrez donc l’intérêt que je porte à un jeune homme de mes parents qu’on veut emme-