Page:Grave - La Société future.djvu/297

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chacun, nous le supposons, aurait mis du sien à remplir la fosse ? — c’est hors de toute contestation. Eh bien alors ! Le jour où le besoin de vider cette fosse se ferait « sentir », ce seraient les habitants de cette maison à éprouver, les premiers, ce besoin d’une façon particulièrement odorante. Ayant un intérêt immédiat à se débarrasser de cette abondance de biens, celui d’abord de ne pas être empoisonnés, ils n’auraient qu’une chose à faire, s’entendre entre eux pour faire la besogne, et comme l’outillage qui existe pour cela à l’heure actuelle, se trouvera à la disposition de tous, sans préjudice des améliorations probables, chacun des cohabitants du local mettant la main à la pâte, un peu de bonne volonté, un peu d’efforts et très peu de travail, ils se trouveraient débarrassés de ce qui les gênerait.

Mais les progrès que nous avons constatés dans la construction des fosses d’aisances, se répercutent dans toutes les branches de l’activité humaine. Aujourd’hui on arrive à se passer du métier de vidangeur, demain ce sera de celui d’égoutier, et de progrès en progrès chacune des sphères de l’activité humaine se simplifie chaque jour.


Quant au deuxième cas — métiers malsains, — les exemples ne nous manqueraient pas, mais nous ne connaissons pas assez les détails pour en parler, nous nous arrêterons à la fabrication du blanc de céruse qui est toujours citée comme une des plus meurtrières.

Là, encore fort probablement des améliorations doivent avoir été apportées pour en diminuer les effets meurtriers, mais ne les connaissant pas, nous pren-