Page:Grave - La Société future.djvu/300

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entre autres, et examiner les différents cas qui pourraient se produire.

Quoiqu’on ait accusé les anarchistes de n’être que des brouillons, de ne pas savoir ce qu’ils veulent, nous supposons que, lorsqu’il s’agira de bâtir, — comme pour quelque travail que ce soit du reste, — les membres de la société future, pris d’un vertigo de construction, n’iront pas s’amuser à entasser moellons sur moellons, briques sur briques, rien que pour le plaisir de gâcher du mortier.

Fort probablement que les grandes casernes d’aujourd’hui seront appelées à disparaître dans la société future. Nul doute que les individus ne voudront plus être encaqués dans les bâtisses malsaines d’aujourd’hui, où, pour des conditions d’économie, — les terrains coûtant fort cher, — on essaie de rattraper en hauteur, ce que l’on perd en surface. Comme cela se pratique du reste à Londres actuellement, les individus voudront avoir leur « home » séparé : une petite maisonnette pouvant loger la famille, et entourée d’un petit jardin pour l’agrément des habitants.

La construction de maisons semblables ne demandera le concours que d’un nombre très restreint d’individus. Il y aura fort peu de complications architecturales, et il sera facile aux individus de constituer les groupements nécessaires à la construction de ces petits édifices. Mais, il pourrait se faire que l’on continuât la construction des énormes bâtisses d’aujourd’hui, cela est fort possible, nous ne pouvons pas préjuger de l’évolution future. Les individus qui auraient des vues particulières sur l’aménagement d’une semblable maison d’habitation, auraient à s’entendre, entre eux, sur leurs conceptions particulières ; ceux