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EN RACONTANT

Je suis heureux de dire, qu’à l’heure qu’il est, les rives nord et sud du plus beau fleuve du monde, (de notre majestueux Saint-Laurent,) sont parsemées de lumières fixes et rotatives.

Plusieurs des plus importantes de ces lumières, même des plus éloignées, celle de Belle-Île, par exemple, n’ont coûté que la somme de $3,000 à $10,000, et il n’en coûte pas plus aujourd’hui pour installer dix à quinze phares, qu’il n’en coûtait autrefois pour un seul.

Vient ensuite, au point de vue de l’importance et de l’utilité, et ce qui est, on pourrait bien dire, de la plus haute importance en temps de brouillards épais,

L’EMPLOI DES SIGNAUX,

de brume, sur le rivage, et à bord des bateaux-phares.

On entend ces signaux de trois à dix milles de distance, suivant l’état du vent et de l’atmosphère, et le marin trop confiant, sûr d’être dans la bonne voie, est souvent averti du danger qu’il court par le bruit du cornet de brume, le son du sifflet ou la détonation du canon. Il se hâte alors de changer la course du bâtiment, qui, autrement, l’aurait conduit à sa perte. Plus d’un capitaine de navire m’a avoué avoir évité de faire naufrage en entendant cet avertissement donné à propos du danger qu’il pou-