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EN RACONTANT

est le riz sauvage, et ils deviennent très gras, ce qui fait qu’on les recherche beaucoup pour les pâtés de gibier.

Nous vîmes aussi le petit et le grand héron blanc « le héron au long bec emmanché d’un long cou », comme l’a dit Lafontaine, ou le héron aigrette, le grand héron bleu, le butor, le cormoran ordinaire, et le dinde aquatique, qui est, je crois, le cormoran mexicain ou l’oiseau serpent, dont je me suis procuré des échantillons plus tard.

Cette journée-là, la température était admirable, le thermomètre variant de 65 à 68 degrés. La pays, à notre droite, parfaitement planche, et, à notre gauche, une vaste étendue de terrain bas et marécageux, au-delà de laquelle nous pouvions découvrir un coin de la mer, paraissant d’ici comme le miroir d’un grand lac, — tel était le panorama que nous avions à admirer.

Le 8, à 4 heures de l’après-midi, nous touchions à Fernandina. Nous eûmes le plaisir de rencontrer là un Canadien de Saint-Hyacinthe, le frère de l’hon. M. Mercier, qui habite le Sud depuis plusieurs années et a quelque intérêt dans la ligne des vapeurs à laquelle appartenait celui sur lequel nous avions pris passage.

Avant d’arriver à Fernandina, nous avions quitté derrière nous l’île Cumberland, à l’extrémité orientale de l’État de la Georgie. Sur cette île est