été construits par les luthiers italiens au début du xviiie siècle,
viole d’amour (xviiie s.)
Appartenant à M. Louis Van Waefelghem. pour être convaincu que l’on n’était déjà plus à la période des essais, et que ces artistes n’auraient pu réussir à les faire aussi parfaits, si ces instruments n’avaient pas été pratiqués depuis longtemps. Du reste, dans une exposition d’instruments de musique et d’autographes d’artistes célèbres, faite en 1898 à Brescia, il y avait « une viole d’amour fabriquée à Brescia en 1500[1] ». Si l’instrument ainsi désigné est bien réellement une viole d’amour, l’usage européen des instruments à archet et à double espèce de cordes serait donc très ancien.
Nous reproduisons la charmante viole d’amour que M. L. van Waefelghem fait entendre avec tant de succès à la Société des Instrumens anciens[2], car elle est tout à fait remarquable comme facture.
Montée de sept cordes en boyau, dont trois filées d’argent, et de sept cordes vibrantes, elle est signée : Paolo Aletzie, Vene-
- ↑ Le Ménestrel du dimanche 11 septembre 1898, p. 294.
- ↑ La Société des Instrumens anciens a été fondée par MM. Louis Diémer, clavecin : Jules Delsart, viola a gambe, Louis Van Waefelghem, viole d’amour, et l’auteur de cet ouvrage, vielle. Elle est présidée par M. L. Diémer, et a donné sa première séance à la salle Pleyel, le 28 mars 1805 ; depuis 1896 les séances ont lieu à la salle Erard.