tia, 1720. Son cheviller, d’une grande élégance, est orné d’une ravissante sculpture représentant un Amour ailé, ayant un bandeau sur les yeux.
Elle mesure :
Longueur du corps sonore |
400 | millimètres. |
Largeur du bas |
240 | — |
— du mileu |
125 | — |
— du haut |
190 | — |
Hauteur des éclisses, en bas |
55 | — |
— — en haut |
45 | — |
Longueur du cheviller y compris la tête sculptée |
240 | — |
On rencontre assez souvent des violes qui ont été montées en viole d’amour. Pour arriver à ce résultat, on a dû creuser le manche sous la touche, afin d’avoir l’espace nécessaire pour le passage des cordes vibrantes, et comme le cheviller n’était pas assez long pour qu’on pût y ajouter de nouvelles chevilles, ces cordes ont été attachées à de petites chevilles en fer que l’on a placées en dessous, près du sillet.
Ariosti (Attilio), moine dominicain, né à Bologne vers 1660, remporta de grands succès sur la viole d’amour. Compositeur distingué et instrumentiste habile, le pape lui avait accordé, dit-on, une dispense qui l’exemptait des devoirs de son état et lui permettait de composer pour le théâtre. Après avoir fait représenter Daphne et Erifile, à Venise, il devint, en 1698, maître de chapelle de l’électrice de Brandebourg, et donna plusieurs opéras à Berlin, à Lutzenbourg, à Bologne et à Vienne. Mais c’est à Londres, où il se rendit en 1716, que l’attendaient ses plus grands triomphes. Fait sans précédent jusqu’alors en Angleterre, on imprima entièrement ses partitions de Coriolan et de Lucius Verus, dont la réussite avait été complète. De plus, il se fit entendre comme virtuose sur la viole d’amour, à la sixième représentation de l’Amadis de Hændel, dans un