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faiseur de violes de la fin du xve siècle ; le musée de l’Académie de musique de Bologne conserve deux violes de ce luthier primitif, et M. Hart déclare en posséder une troisième.

On compte encore, parmi les plus anciens faiseurs de violes italiens, Venturi ou Venturo Linarolli, qui travaillait à Venise vers 1520 ; G. Kerlino, Brescia, 1540 ; Pellegrino Zanetto, également à Brescia, dont le musée instrumental du Conservatoire de Paris possède une très belle basse de viole, n° 170 du catalogue, et qui porte la date de 1547.
chevalet italien de viole d’amour
(xviiie siècle).
Ce bel instrument, qui ressemble beaucoup à celui que le Dominiquin a placé entre les mains de sa Sainte-Cécile, qui est au musée du Louvre, a été rapporté d’Italie par Tariso ; il devint la propriété de Norblin, qui fit remplacer la touche originale par une touche de violoncelle. Vers 1550, Morglato Morella faisait aussi des violes à Mantoue. Fétis dit que ce luthier se rendit célèbre par ses violes et ses luths. Aug. Maffei parle avantageusement des instruments de cet auteur[1].

Presque tous les luthiers italiens ont construit des violes dont il existe encore de nombreux modèles, signés : Gasparo da Salò, Ciciliano, Grancino, Corna, Busseto, Frei, Cattenaro, Storini, etc., que l’on conserve dans les musées et dans les collections particulières. Acevo (Saluces, 1650-

  1. Aug. Maffei. Annali di Mantone, fol. 147