Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/14

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plus vive image. C’est dans Grimarest que Molière reste le plus, présent, le plus familier.

En dehors des articles des Biographies universelles, nous n’avons rien sur Grimarest. MM. les Moliéristes ne se sont pas encore mis en frais sur le premier des Moliéristes, ancêtre dépassé, mais non prescrit. Sa profession était de donner des leçons de français aux seigneurs étrangers, de les façonner à nos manières, à notre génie. La liste de ses ouvrages se compose en majeure partie de traités de belle éducation, relatifs au récitatif dans la lecture, dans l’action publique, dans la déclamation ; à la manière d’écrire les lettres ; au cérémonial ; à l’usage dans la langue française[1]. Ses connaissances étaient étendues, sa curiosité poussée en tous sens.

  1. Traité du récitatif dans la lecture, dans l'action publique, dans la déclamation et dans le chant ; avec un traité des accens, de la quantité et de la ponctuation. Paris, Jacques Le Fèvre et Pierre Ribou, I707, in-12.
    Traité sur la manière d'écrire des lettres et sur le cérémonial, avec un discours sur ce qu'on appelle usage dans la langue françoise, par Monsieur de Grimarest. Paris, Jacques Etienne, 1719, in-12.
    Dans le préambule de cette production approuvée à la date de 1708, Grimarest dit leur fait à un « poëte insolent » et à un « avocat critique », détracteurs de ses précédents ouvrages. L'un ou l'autre de ces fâcheux, de préférence le poète, doit être l‘auteur de la Lettre attribuée sans raison à de Visé par les bibliographes (voir la note de la page vii).