Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/41

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conçue de cet excellent Auteur. On ne douta plus que Molière ne fût entièrement maître du Théâtre dans le genre qu’il avoit choisi. Ses envieux ne purent pourtant s’empêcher de parler mal de son Ouvrage. Je ne vois pas, disoit un Auteur Contemporain, qui ne réussissoit point, où est le mérite de l’avoir fait : ce sont les Adelphes de Térence ; il est aisé de travailler en y mettant si peu du sien, et c’est se donner de la réputation à peu de frais... On n’écoutoit point les personnes qui parloient de la sorte ; et Molière eut lieu d’être satisfait du Public, qui applaudit fort à sa Pièce ; c’est aussi une de celles que l’on verroit encore représenter aujourd’hui avec le plus de plaisir, si elle étoit jouée avec autant de feu et de délicatesse qu’elle l’étoit du tems de l’Auteur.

Les Fâcheux, qui parurent à la Cour au mois d’Août 1661, et à Paris le 4 du mois de Novembre suivant, achevèrent de donner à Moliére la supériorité sur