Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/6

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inspirait, et aussi, par habitude de déférence, des preuves de son respect pour les puissances établies. La conclusion, en douceur, est que tous ces traits n’ont pas été rassemblés par lui pour le simple amusement du public. Notons en passant que Grimarest avait eu Fontenelle lui-même pour censeur, et comme on le verra plus loin, celui-ci s’intéressait à l’œuvre, et n’épargnait pas à l’auteur les conseils de ménagement et de prudence. S’il importe peu que Voltaire, trente ans plus tard, ait déprécié le livre de Grimarest, en se contentant toutefois de l’abréger, on ne peut taire que Boileau-Despréaux ne l’approuva pas lorsqu’il parut. Ce grand témoin, même incomparable, du génie de Molière, qu’il avait confessé plus hautement que personne, se prévalant de ce que Grimarest n’avait pas connu l’homme, contesta la vérité des détails biographiques, sans en infir-