toujours françaises, mais ie visage extérieur de la ville. Le pauvre enfant ! Il n’a vu que des surfaces. Mais aussi, peut-il voir autre chose ? Le peut-il avec ses yeux d’étranger ?
Lantagnac reprit la lettre dans ses mains. Ses yeux s’abaissèrent tout à coup vers la signature. Quoi donc ! Était-ce distraction ou intention réfléchie de la part de l’étudiant ? Lantagnac relut une seconde fois. Non, il ne se trompait point : la lettre était bel et bien signée, non plus du prénom Wolfred, mais du second prénom de son fils : André, André de Lantagnac. Cette signature pleine d’énigme fit que le père se reposa plus anxieusement la question de tout à l’heure : que devenait donc son aîné ? Que voulait dire ce prénom français, apposé pour la première fois au bas d’une de ses lettres ?
Quelque vingt minutes plus tard, le timbre d’avant résonnait vigoureusement ; un pas pressé gravissait l’escalier ; un jeune homme paraissait à la porte d’entrée du cabinet de Lantagnac : c’était Wolfred.
— Je sais tout, dit-il en entrant, je sais tout. Et c’est pourquoi je suis venu. Ah ! mon père. Ah ! pauvre maman…
— Ah ! pauvre Wolfred, lui répondit son père, en lui serrant longuement et affectueusement les mains. Merci d’être venu.
— Et vous restez seul ?
— Absolument seul jusqu’ici.
— Mais Virginia ?