Page:Grout - Passage de l'homme, 1943.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
158
PASSAGE DE L’HOMME

tu lui diras, s’il a trouvé, qu’il peut chercher encore plus loin. Et s’il n’a rien trouvé du tout, tu lui diras qu’il peut chercher encore. Mais seul. Mais seul ! tu entends bien ? Quant à le revoir, il n’y faut pas songer ».

Il dit enfin, sans que ces paroles eussent aucun lien, à ce qu’il semblait, avec celles qu’il venait de dire : « Toutes est tranquille ici, et pour longtemps ». Et, sans que je sache s’il parlait réellement du vent, qui s’était calmé dans la nuit, ou d’autre chose, il ajouta :

« La tempête est maintenant passée, il faudra reprendre la route ».

Il repartit à l’aube, son bissac sur le dos. Jamais personne ne le revit.